Principales victimes de la fermeture de l'espace aérien d'une grande partie de l'Europe, les compagnies aériennes rechignent à chiffrer leurs pertes. Tour d'horizon des premières estimations.
L’Association internationale du transport aérien (Iata) a comparé, lundi, l’impact du nuage de cendres sur les compagnies aériennes à celui du 11 septembre 2001… mais en pire. Giovanni Bisignani, le président de l’organisation, a avancé le chiffre de 186 millions d'euros de pertes quotidiennes pour les compagnies aériennes. L’Union européenne (UE) a évoqué, lundi, la possibilité de voler à leur secours économique ce qui ne serait "pas incompatible avec la charte de l’Organisation mondiale du commerce", selon le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht. Revue de la situation pour les principales compagnies.
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Air France-KLM : La compagnie aérienne franco-néerlandaise a annoncé, lundi, qu’elle perdait 35 millions d’euros par jour en raison du nuage de cendres. La valeur boursière d’Air France a également pris un sacré coup lundi puisqu’à la mi-journée l’action perdait près de 4 % à Paris.
Finnair : Dès dimanche, la compagnie finlandaise avait été la première à donner le détail du coût quotidien de la fermeture de l’espace aérien. La compagnie a chiffré ses pertes à 2 millions d’euros par jour.
Lufthansa : La première compagnie aérienne européenne n’a pas avancé de chiffre. Mais à titre indicatif, la dernière grève qui avait immobilisé la flotte allemande s’était traduite par des pertes de 48 millions d’euros par jour, rappelle le quotidien "Les Echos".
EasyJet : La compagnie aérienne low-cost anglaise a précisé que la situation avait jusqu’à présent entraîné 45 millions d’euros de pertes. EasyJet prévoit que chaque journée supplémentaire sans pouvoir faire décoller ses avions lui coûtera 6 millions d’euros de manque à gagner.
British Airways : La compagnie britannique a expliqué lundi qu’il perdait entre 17 et 23 millions d’euros par jour. L’action a chuté de 1,7 % à la Bourse de Londres.
Hors d’Europe, plusieurs compagnies ont fait part de l’impact financier de la situation. L’Australien Qantas a révélé qu’il perdait 1,1 million de dollars (815 000 euros) par jour, tandis que Thaï Airways est encore plus durement touché avec 3,1 millions de dollars (2,3 millions d’euros) de pertes quotidiennes. En Israël, El Al Israel Airlines estime que la situation lui coûte 20 millions de dollars (14 millions d’euros) par semaine, en sachant que l’Europe représente 60 % de son chiffre d’affaires.