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"Nous pouvons nous payer l'hôtel, mais le budget devient très élevé"

Nuits d'hôtels, transports, télécommunications... Bloqués parfois depuis plusieurs jours à l'étranger, les passagers s'inquiètent du coût de cette situation. Sur le site internet de FRANCE 24, les témoignages se multiplient.

Vous deviez prendre l'avion et vous êtes bloqués à l'aéroport ? Vos témoignages et commentaires nous intéressent. Laissez-nous votre message en bas de la page. 

Après 53 heures de trajet, ils sont arrivés à bon port ! Le groupe de lycéens isérois qui était coincé en Norvège, où il effectuait un échange scolaire, a contacté France24.com mardi après-midi pour lui raconter son périple. "Voyager avec 15 jeunes, c'est assez épique, explique Clément Breysse, professeur. Avec les deux adultes, il fallait trouver 17 places dans le bus, sur le ferry, dans les trains... Heureusement, nos amis norvégiens ont été très réactifs et nous ont rapidement réservé des billets. En chemin, nous avons rencontré beaucoup de gens qui eux étaient complètement bloqués."

Dans la gare de Copenhague, bondée, les lycéens ont pris conscience de l'ampleur de la situation. "Même s'ils étaient fatigués, ils ont pris tout ça avec philosophie, ajoute Clément. Cette expérience les a fait mûrir et les a soudés. Nous avions prévu de leur faire réaliser un magazine à leur retour ; nous allons bien sûr exploiter tout ce qu'ils ont vécu."

Attendre encore une semaine

Vincent et Sandrine sont bloqués depuis samedi à Osaka, au Japon. "Par chance nous pouvons nous payer l'hôtel, mais le budget devient très élevé, racontent-ils. Les assurances ne veulent rien entendre. Comment vont faire ceux qui n'ont pas de budget de côté ?"

Alison, bloquée à Washington aux États-Unis, attend un vol pour la France. Sa compagnie lui a proposé une place le 26 avril. "Pour pouvoir partir plus tôt, il faudrait se rendre à l'aéroport tous les jours par nos propres moyens, explique-t-elle. Comment faire alors qu'aucune aide n'est prévue ? Allons-nous pouvoir attendre encore une semaine ?"

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En vacances à Bali, en Indonésie, Éric a, lui, préféré rester sur place plutôt que de se retrouver bloqué dans un aéroport de Malaisie, où il devait faire escale. "Nous ne voulions pas rester coincés près d'un aéroport où tout serait très cher et complet. Ici, les hôtels et la nourriture sont à un prix abordable."

Des congés payés qui se transforment en congés sans solde...

Ceux qui ont prévu de partir en vacances cette semaine s'inquiètent eux aussi des conséquences de cette situation sur leur budget. Blanchon doit partir vendredi à Shanghai, puis à Pékin et au Tibet. "Si je ne pars pas, tout mon voyage en Chine ne sera pas remboursé, explique-t-il. Ce sera une perte de 3 000 euros... C'étaient nos premières vacances depuis août 2009. Aujourd'hui nous restons philosophes, mais nous aimerions tout de même bien partir."

Autre sujet de préoccupation, le travail. Ce lundi matin, ils sont beaucoup à ne pas pouvoir aller travailler. Et l'attente pourrait durer encore plusieurs jours... "Qui va indemniser les journées de congés sans solde que nous sommes obligés de prendre ?" se demandent Olivier et Cathy, bloqués à New York.

A New York, Nicolas a une proposition. "Ce serait génial si des 'open space' - des sortes de 'cyber bases' ou bureaux de passages - étaient mis à disposition pour que l'on puisse consacrer un peu de temps au télétravail", suggère-t-il.