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Kawasaki survole les 24 heures du Mans

Grâce à son trio français Julien Da Costa, Olivier Four et Grégory Leblanc, l'écurie Kawasaki a facilement gagné la 33e édition des 24 heures du Mans. La marque n'avait plus remporté cette épreuve mythique depuis 1999.

AFP - Onze ans après son dernier succès, Kawasaki a renoué dimanche de manière magistrale avec la victoire aux 24 heures du Mans, en dominant quasiment de bout en bout la 33e édition de l'épreuve, la dernière à se disputer au printemps avant de passer à l'automne en 2011.

Les propos du Français Julien Da Costa, un des trois pilotes de la Kawasaki N.11 victorieuse étaient donc visionnaires: "S'il y a une année Kawasaki, c'est celle-là !", avait lancé le natif de Béziers (sud) vendredi après avoir signé la Super Pole.

Impressionnante de maîtrise grâce à son trio français Da Costa, Olivier Four et Grégory Leblanc, la marque verte a mis un terme à une longue période de disette en ayant progressivement éteint les velléités de la Yamaha N.1, tenante du titre.

La machine du YART (Yamaha Austria Racing Team) aura pâti de problèmes récurrents de surchauffe.

"J'étais vraiment inquiet de ne pas pouvoir finir la course", a même confié après coup le Français Gwen Giabbani, 2e sur la N.1 avec le Slovène Igor Jerman et l'Australien Steve Martin.

Pas de souci de ce genre pour la "Kawa" N.11, en tête peu après la 2e heure de course samedi, et dont la seule frayeur aura été un +tout droit+ dans le décor peu après 02h00 du matin dimanche, sans casse.

Orphelin de tout succès depuis 1999 dans la course majeure de l'endurance mondiale, le constructeur japonais a su éviter les pépins cette année, les laissant à ses adversaires.

Le plus malheureux d'entre eux est sans aucun doute le SERT (Suzuki Endurance Racing Team), qui, avec sa N.2, espérait retrouver le succès après une 3e place décevante l'an dernier.

Malgré un départ tonitruant, il aura au contraire été le premier team à abandonner la course, au prix d'une terrible frayeur avec le spectaculaire accident de son pilote Guillaume Dietrich, percuté à l'arrière par la Yamaha N.14 de l'Espagnol Victor Carrasco après avoir réintégré la piste au ralenti.

Dietrich souffre d'une possible lésion du rachis lombaire et d'une côte fracturée, le pilote espagnol s'en tirant avec un gros hématome à la cuisse.

Le SERT out, restait encore pour Kawasaki à maîtriser BMW, pour son retour officiel dans l'épreuve, Honda et la féroce N.99 du team privé belge BMP Elf, ou encore la Yamaha N.94 du GMT.

Mais des problèmes de fiabilité se sont chargés de dérouler un peu plus le tapis rouge à Kawasaki.

A ce petit jeu, c'est le team privé RAC41-City Bike et sa Suzuki N.41 qui s'est hissé sur la 3e marche du podium, après une course superbe.

Même les cieux étaient avec Kawasaki: la météo s'est montré sage au contraire de l'année dernière où de violentes pluies avaient chamboulé la course.

Non, décidément, rien en 2010 ne pouvait enrayer la belle mécanique verte: c'était l'année Kawasaki !