Alors que le pays vit des élections chaotiques, neuf membres du Parti du congrès national, dont le président du parti à Raja, ont été tués dans le Sud-Soudan. Le PCN accuse les anciens rebelles du Mouvement de libération du peuple soudanais.
REUTERS - Le Parti du congrès national (NCP) du président soudanais Hassan al Bachir a déclaré jeudi que neuf de ses responsables avaient été tués par l'armée du Sud-Soudan à l'occasion des élections.
"Il y a trois jours, des soldats (de l'armée du Sud) sont venus de nuit au domicile du président du Parti du congrès national à Raja et l'ont tué ainsi que huit autres personnes, toutes membres du NCP", a déclaré Agnes Lokudu, chef du NCP au Sud-Soudan.
Raja est la capitale de l'Etat du Bahr el-Ghazal occidental situé au Sud-Soudan.
Les rebelles démentent toute implication de l'armée du Sud-Soudan
Les anciens rebelles du Mouvement de libération du peuple soudanais (MLPS), qui dominent le gouvernement du Sud, ont démenti toute implication de l'armée sud-soudanaise.
Suzanne Jambo, porte-parole du MLPS, a déclaré qu'il ne s'agissait pas d'un meurtre politique mais d'une histoire de crime passionnel.
Le Soudan organise depuis dimanche ses premières élections pluralistes depuis 24 ans.
Le processus, qui s'achève ce jeudi, doit permettre l'élection du président et du parlement national du Soudan, du président et du parlement du Sud-Soudan, ainsi que des gouverneurs et des assemblées des Etats fédérés.