Touchée par des pluies torrentielles depuis deux jours, la ville de Rio peine à se relever. Le dernier bilan fait état de 113 morts et les secouristes sont toujours à la recherche de 54 disparus. Les favelas sont les plus exposées.
REUTERS - Les secouristes à pied d'oeuvre à Rio de Janeiro tentaient désespérément, mercredi, de dégager de la boue et des débris les dizaines de personnes toujours portées disparues après les inondations et glissements de terrain qui ont fait 110 morts dans la deuxième ville du Brésil.
Les pluies, les plus torrentielles à Rio depuis plus de 40 ans, ont commencé à tomber lundi et ont provoqué au moins 180 coulées de boue, qui ont enseveli nombre de masures dans les favellas. Outre les 110 morts, on compte 54 disparus.
La vie a repris un cours à peu près normal mercredi à Rio, mais les météorologues prévoyaient un retour des pluies.
Les écoles de la ville sont restées fermées pour la deuxième journée consécutive. Flamengo, le club de football le plus populaire de Rio, a annoncé le report du match qui devait l'opposer à une formation chilienne.
Des pompiers se sont battus pendant des heures pour dégager un garçon de huit ans qui appelait à l'aide dans les décombres d'une maison d'un bidonville. Mais lorsqu'ils sont parvenus jusqu'à lui, ils se sont aperçus que l'enfant venait de mourir.
"J'avais promis à son père que je tirerai de là l'enfant en vie, mais je n'ai pas réussi", déclarait en larmes un pompier.
Le maire de la ville, Eduardo Paes, a invité les habitants des bidonvilles à flanc de colline à quitter les lieux.
"Leur vie est en danger", a-t-il souligné, évoquant le risque de nouveaux glissements de terrain après ces intempéries sans précédent depuis des décennies à Rio.
Le maire avait fait état mardi de 1.200 sans abri et de 10.000 habitations menacées, essentiellement dans les favelas, où vit un cinquième de la population de Rio.
Des glissements de terrain avaient déjà fait 76 morts en janvier dans les Etats de Rio, de Sao Paulo et de Minas Gerais.
Le chaos dans les transports de Rio a focalisé l'attention sur les infrastructures déficientes de la ville, qui se prépare à accueillir la phase finale de la Coupe du monde de football en 2014 puis les Jeux olympiques de 2016.
Le Comité international olympique (CIO) a indiqué dans un communiqué qu'il comptait avoir des discussions avec des responsables de la municipalité lorsque la situation serait revenue à la normale. "Nous demeurons confiants en la capacité
de Rio à organiser des jeux de haute qualité en 2016", écrit le CIO dans son communiqué.