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Nicolas Sarkozy refuse de revenir sur le "bouclier fiscal"

Mesure phare du mandat de Nicolas Sarkozy, le "bouclier fiscal" ne fait plus l'unanimité au sein de la majorité. Mercredi, le président français a sommé les députés UMP de ne pas toucher à ce dispositif, qui bénéficie à 19 000 foyers français.

AFP - Le président Nicolas Sarkozy a exhorté mercredi les députés UMP à ne pas revenir sur l'une des mesures les plus symboliques de son quinquennat en leur lançant "ne touchez pas au bouclier fiscal!", selon des participants à cette réunion à l'Elysée.

"Il ne vous surprendra pas que le président de la République a eu l'occasion de rappeler ces derniers jours qu'il ne reviendrait pas sur le bouclier fiscal", avait affirmé auparavant devant la presse le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, lors du compte-rendu du Conseil des ministres.

Un grand nombre de parlementaires UMP réclament de plus en plus ouvertement un aménagement (CSG et CRDS extraites du bouclier contre, par exemple, une sortie de la résidence principale du calcul de l'ISF), une suspension, voire la suppression du bouclier fiscal.

Treize élus UMP ont d'ailleurs annoncé juste avant la rencontre le dépôt d'un texte sur la suspension du dispositif.

Pour sa part, le ministre du Budget, François Baroin, est favorable au maintien du bouclier fiscal à 50%, "un bon principe d'équité fiscale", selon lui.

Le chef de l'Etat a toutefois promis aux députés "un effort" notamment dans la perspective de "la réforme des retraites". Certains députés UMP croyaient avoir compris dans l'après-midi que l'exécutif, opposé à tout accroissement de l'impôt sur les revenus du travail, était ouvert à des mesures visant à taxer davantage les revenus financiers.

"Soyez tenaces. Je ne cède rien", a encore déclaré M. Sarkozy.

Il a également enjoint les députés UMP de ne pas remettre en cause la règle du non-remplacement "d'un fonctionnaire sur deux" partant à la retraite, mise en oeuvre par le gouvernement. Certaines voix demandent que cette règle soit assouplie, notamment dans la police.

S'agissant de l'interdiction du port du voile intégral, il a réaffirmé qu'il était pour "la fermeté".

"Il est très combatif. Bonne ambiance", commentait auprès de la presse par texto un député, durant la réunion. "Sarkozy est bon, ambiance calme", ajoutait un autre à l'AFP.

Sorti avant la fin de la réunion, Philippe Morenvillier (Meurthe-et-Moselle) a déclaré que Nicolas Sarkozy avait affirmé que "les résultats des réformes" se produiraient "dans la deuxième partie du quinquennat".

La rencontre avec les députés UMP, dix jours après la débâcle de la droite aux élections régionales, a débuté peu après 18H30. Un cocktail devait être offert aux élus à l'issue de la rencontre.