Habitués des chocs au sommet de la Ligue 1, Lyon et Bordeaux se retrouvent ce mardi à Gerland, en quart de finale aller de la Ligue des champions. Une confrontation franco-française inédite pour une place dans le dernier carré.
Les Girondins de Bordeaux et l’Olympique Lyonnais auraient pu se voir offrir un quart de finale de Ligue des champions contre le FC Barcelone ou Manchester United. Pour le prestige, il faudra encore patienter quelques semaines.
Car le retour en grâce des clubs français sur la scène européenne s’est accompagné d’un imprévisible coup du sort : en dépit des probabilités, les deux représentants de l’Hexagone s’affrontent ce mardi ; une première dans l’histoire de la compétition.
Une fois la surprise passée, un simple coup d’œil sur le tableau des quarts de finale livre un verdict sans appel : sur le papier, les deux clubs français ont hérité d’un tirage au sort plutôt favorable, en évitant les mastodontes européens que sont le Barça, le Bayern, Manchester United ou l’Inter.
Bordeaux peine à trouver le bon rythme
"Lyon est largement supérieur à nous. Vous vous rendez compte de ce qu’ils ont fait depuis 8 saisons en France et en Europe ? Chacun va essayer de mettre la pression sur l’autre en disant que l’autre est favori mais, au niveau européen, il n’y a pas photo entre Lyon et Bordeaux. Lyon est beaucoup plus fort que nous… pour l’instant !"
Après avoir dominé l’Olympiakos sans trembler en huitièmes, les Girondins peuvent donc entrevoir leur avenir européen avec une relative sérénité. Les Bordelais ont prouvé cette saison qu’ils avaient les moyens de s’imposer à Gerland (0-1, le 13 décembre dernier).
Mais après le camouflet subi samedi en finale de la Coupe de la Ligue face à l’OM, au Stade de France (3-1), les hommes de Laurent Blanc ont aussi envoyé un signal fort à leurs hôtes d'un soir : après plusieurs semaines difficiles, si Bordeaux va mieux, son niveau de jeu reste à des années lumières du grand cru 2009 qu’il avait présenté.
Pour passer, les Girondins devront impérativement retrouver le collectif huilé qui leur avait permis de compter jusqu’à neuf points d’avance sur leurs poursuivants en L1 à la trêve. À cette même période, portés par un Gourcuff étincelant, ils avaient surclassé le Bayern, la Juve et signé le meilleur total de la phase de poules de la Ligue des champions avec 16 points engrangés sur 18 possibles.
L’OL sur la bonne dynamique
"L'objectif sera de faire le même résultat que contre Madrid (1-0 à l'aller). On sait que Bordeaux est très fort, probablement aussi fort que le Real Madrid. Donc il faudra renouveler l'exploit. [...] On a l'ambition de démontrer que le vrai club européen de demain, c'est Lyon et non pas Bordeaux."
Côté lyonnais, l’équation est toute autre. Si l’on excepte le faux pas du 22 mars dernier contre l’OM (2-1) - une fois encore - presque tous les voyants sont au vert pour les Gones. Forts de leur victoire sur le Real Madrid en huitièmes, les hommes de Claude Puel reçoivent Bordeaux avec un capital confiance conséquent.
Une performance référence qui devrait être bonifiée par la victoire de samedi face à Grenoble en Ligue 1 (2-0), au cours de laquelle l’OL a pu mettre ses cadres au repos, à la différence de leur adversaire du soir.
Cette composante, couplée à l’absence d’Alou Diarra (suspendu) dans l’entrejeu bordelais, pourrait permettre aux Rhodaniens de se mettre en orbite avant le quart de finale retour, à Chaban-Delmas, le 7 avril prochain.