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Alstom prône le boycott des trains "made in China"

Dans un entretien accordé au Financial Times, le président d'Alstom Transport estime que la fermeture progressive de la Chine aux fournisseurs étrangers devrait dissuader les pays occidentaux d'acquérir des trains chinois.

AFP - Le patron d'Alstom Transport, Philippe Mellier, a estimé que les pays occidentaux devraient refuser d'acheter des trains chinois, en dénonçant la fermeture progressive du géant asiatique aux fournisseurs étrangers, dans une interview publiée sur le site du Financial Times.

"Comme on s'y attendait, le marché (chinois) se ferme graduellement pour laisser les entreprises chinoises prospérer", a déclaré au quotidien économique britannique Philippe Mellier, qui dirige la branche ferroviaire du groupe industriel français, deuxième mondial du secteur.

"Si le marché se ferme aujourd'hui, nous ne pensons pas que ce soit une bonne idée que les autres pays ouvrent leurs marchés à une telle technologie parce qu'il n'y a plus de réciprocité", a-t-il ajouté.

Philippe Mellier a également souligné que les trains chinois utilisaient des technologies dérivées de celles des étrangers, fournies en général à condition qu'elle ne serve pas hors de Chine.

Vaste marché en raison de ses grands plans ferroviaires ou projets de métros, la Chine souhaite aujourd'hui de plus en plus privilégier les trains de conception chinoise, comme pour la future ligne à grande vitesse Shanghai-Pékin

Parallèlement, les trains chinois essaient de prendre pied à l'étranger dans les fiefs des trois géants du secteur, Bombardier Transportation, Alstom et Siemens, notamment dans le domaine du fret, selon M. Mellier.