Le Salon du livre met la petite édition à l'honneur cette année. Du 26 au 31 mars, les amateurs de ce grand rendez-vous littéraire pourront découvrir, aux Parc des Expositions de la Porte de Versailles, le travail de plus de 400 petits éditeurs. Souvent spécialisés, ils font découvrir aux lecteurs de nouveaux auteurs et permettent d'approfondir une passion.

Le Salon, qui fête cette année ses 30 ans, leur propose de nouvelles façon de mettre en valeur toutes les facettes de leur travail. L'opération "Cartes blanches" par exemple, verra se succéder sur le stand du Syndicat national du livre diverses petites structures qui pourront se présenter au public et aux professionnels. L'un après l'autre, les éditeurs exposeront leur façon de travailler et leurs spécificités.

"Montrer tout ce que nous pouvons faire"

L'une d'elles, les Éditions des Sentes, a été fondée en 2008. Cette maison, qui édite des livres pour enfants, participe au Salon pour la première fois cette année. Elle ne publie qu'un auteur, Nanie Iscuit, dont le pseudonyme vient du surnom que lui donnaient ses enfants. Maman de sept enfants, trois fois grand-mère, elle écrit des livres à visée pédagogique, "amenant le jeune lecteur à s'éveiller au monde et à ses différences". Particularité rare dans l'édition de livres pour enfants, ses ouvrages paraissent en français et en anglais.

À la veille de l'ouverture du Salon, c'est l'ébullition dans les locaux du petit éditeur. La dernière ligne droite avant le fameux rendez-vous littéraire qui a nécessité des semaines de préparatifs...

Car on ne va pas au Salon du livre les mains vides. "Nous nous sommes empressés de terminer notre dernière collection, 'Allo Grand-Père', pour pouvoir la présenter au Salon, explique Catherine Galbois, chargée de communication des Éditions des Sentes. Nous avons aussi fait spécialement pour l'occasion de petits marque-pages, avec des extraits de nos livres, explique-t-elle. Comme une carte de visite."

Le Salon du livre offre aux petits éditeurs une visibilité bienvenue quand, comme les Éditions des Sentes qui sont encore en phase de lancement, ils ne bénéficient pas de nombreux distributeurs. "Pour l'instant, les livres de Nanie Iscuit ne sont que peu présents dans les librairies, on vend nos ouvrages surtout par le biais de notre propre site Internet", explique Catherine Galbois.

"C'est un rendez-vous très important pour nous, dit-elle. On y va pour vendre des livres et se faire connaître." Si elle considère la rencontre avec les lecteurs de Nanie Iscuit comme le plus important enjeu du Salon pour sa maison d'édition, elle explique aussi l'importance du contact avec d'autres éditeurs. "C'est un moment où on peut voir ce qui se fait dans l'industrie, ce que font les autres, pour pouvoir apporter quelque chose de différent et de nouveau."

Dans "Pour le livre. Rapport sur l'économie du livre et son avenir", l'ancien ministre de l’Économie Hervé Gaymard affirme que l’industrie du livre se situe en première place des produits culturels en terme de chiffre d'affaires, avant le DVD et le CD. Le Salon du livre 2009 a attiré 198 150 visiteurs, soit 20 % de plus qu'en 2008.