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Sombre début d'année dans la bande de Gaza, où les raids aériens israéliens se poursuivent. Mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU a rejeté le projet de résolution proposé par la Libye qui exigeait un cessez-le-feu immédiat.

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Les habitants de Gaza ont continué de subir l'offensive aérienne israélienne pendant la nuit de la Saint-Sylvestre alors que la veille, le Conseil de sécurité des Nations unies n’était pas parvenu à s’entendre sur le projet de résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat.

A Gaza, "en ce premier jour de 2009, il est difficile d’accepter cette violence, toujours plus grande", raconte Radja Abou Dagga, correspondant de FRANCE 24 à Gaza. "Les habitants de Gaza espéraient que cela se calme pour le Nouvel An mais ce n’est pas le cas. C’est même pire aujourd’hui."

Ce jeudi, le bilan des Palestiniens tués dans la bande de Gaza depuis le début des raids israéliens samedi dernier a atteint, les 400, selon des sources hospitalières dans le territoire.



Aux premières heures de la nouvelle année, des avions de combat israéliens ont détruit les ministères de la justice et de l’éduction, des symboles de l’autorité du Hamas ainsi qu’un hôpital pour enfants de la ville de Gaza.

Selon Zouheir al-Naggar, un journaliste local de Gaza, les Israéliens visaient la maison d’un des commandants du Hamas, voisin de l’hôpital. "La maison avait été évacuée et ce sont les enfants hospitalisés qui ont été touchés par les frappes", raconte-t-il.

 

L'ONU planche sur un projet de résolution



Mercredi, le Conseil de sécurité des Nations unies s'était réunie d'urgence afin d'évoquer la situation à Gaza et de se prononcer sur le projet de résolution soumis par la Libye. Sans succès. La réunion s’est achevée sans même qu'un vote soit organisé.

Des négociations doivent avoir lieu ces prochains jours dans le but de rédiger un texte faisant consensus, a-t-on appris de source diplomatique. Des représentants américains et britanniques ont décrit le projet de résolution comme étant partial dans sa forme actuelle.

Les pays arabes, à l'origine de la réunion et du projet de texte, demandaient l'adoption d'une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat entre Israël et les activistes palestiniens. Le projet de résolution a été soumis par la Libye, seul pays arabe présent au Conseil.

Une délégation ministérielle arabe est attendue à New York au début de la semaine prochaine pour y défendre aux Nations unies la position de la Ligue arabe au sujet de Gaza, ont indiqué des diplomates, qui ont laissé entendre qu'aucun vote ne serait organisé avant.

L'ambassadeur britannique John Sawers a déclaré à la presse qu'un projet de résolution équilibré aurait "une bonne chance d'être soutenu" par le conseil. L'ambassadeur d'Israël et celui des Etats-Unis ont toutefois déclaré qu'il valait mieux tenter d'obtenir un accord sur la fin des combats entre Israéliens et Palestiniens, avant de l'officialiser sous la forme d'une résolution, plutôt que de laisser le conseil tenter d'imposer lui-même un cessez-le-feu.
 

Le président Nicolas Sarkozy, qui doit se rendre dans la région en début de semaine prochaine, doit s’entretenir jeudi après-midi à Paris avec Tzipi Livni, chef de la diplomatie israélienne et tête de liste du parti centriste Kadima pour les législatives de février. Cette dernière devrait tenter de justifier le refus d'Israël d'un cessez-le-feu.

Une position soutenue par la majorité des Israéliens comme le révélait jeudi le quotidien Haaretz, qui expliquait dans ses colonnes que 52% des Israéliens étaient favorables à une poursuite des opérations.

2 500 réservistes supplémentaires ont été appelés. (Crédit AFP)




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