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Internet grille la politesse aux médias traditionnels pour l’annonce des résultats

Si, comme la loi les y oblige, les radios et télés ont attendu 20h pour donner les résultats du premier tour des élections régionales, les internautes ont pu consulter les premières estimations dès 18h.

"Dommage que la participation soit plus forte sur Twitter que dans la vraie vie", pouvait-on lire ce dimanche soir sur le site de micro-blogging, où la communauté de gazouilleurs s’est particulièrement activée pour commenter les évènements de la soirée et relayer les dernières estimations, informations ou déclarations. Il faut dire que le site de micro-blogging n’avait pas pris l’ampleur qu’il a aujourd’hui lors des précédents scrutins.

Surtout, Twitter a autant attiré parce qu’on pouvait y trouver des informations introuvables sur les sites d’informations traditionnels.  

Dès 18h, en effet, les estimations relayées par des sites belges ou suisses ont fait "buzzer" la Toile. Pendant ce temps-là, silence radio du côté des médias français qui ont respecté la règle du code électoral interdisant de donner des résultats avant 20h. Seul le journaliste Jean-Jacques Bourdin a posté un lien vers le site du journal suisse "Le Temps", avant de l'enlever aussitôt, réalisant sans doute qu’il s’exposait à une amende de... 75 000 euros !

Une sanction qui pourrait également être prononcée contre les sites suisses et belges qui ont donné les résultats. En effet, si l’État, un particulier, ou un parti s’estimait lésé par de telles "fuites", les éditeurs étrangers devraient répondre de leurs actes en France, la victime étant française. Mais ces derniers peuvent dormir tranquille. Selon lefigaro.fr, le ministère de l’Intérieur, qui supervise le déroulement des élections, n'a pas prévu de surveiller les actes des contrevenants.