Le 7 mars, les Irakiens votaient pour les deuxièmes élections législatives depuis la chute du régime de Saddam Hussein. Un tournant vers la paix ? Nos reporters Lucas Menget et Willy Bracciano ont suivi ce scrutin à Bagdad.
Ils ont arboré un sourire de joie et de fierté toute la journée, en allant voter. Voter en famille, entre amis. Choisir parmi 6000 candidats répartis sur 84 listes, le scrutin irakien était complexe, mais la participation a été au rendez-vous.
Pourtant, la journée du 7 mars avait bien mal commencé. À l’aube, 70 mortiers tombent sur la capitale. Bagdad s’est réveillé au son des explosions et des sirènes des ambulances. 38 morts en deux heures, plus de 70 blessés. La ville, sous couvre feu, est vide, à l’exception des militaires.
Pendant deux heures, on peut croire que le scrutin est un échec. Mais au fur et à mesure que la journée avance, les Irakiens bravent la peur, et imposent aux insurgés une défaite. Le bulletin de vote contre la violence… Al-Qaida avait promis de faire échouer le scrutin. C’est raté .
Retour sur ces journées, qui marquent un tournant dans l’histoire de l’Irak post Saddam Hussein.