Alors qu'ils étaient attendus de pied ferme à Madrid, les Lyonnais ont réalisé l'exploit d'éliminer le Real et ses stars en huitième de finale de la C1. En décrochant le nul (1-1), l'OL, toujours invaincu contre les Galactiques, se hisse en quarts.
L’Olympique Lyonnais (OL) vient d'écrire la plus belle page de son histoire européenne en signant l’exploit d’éliminer, mercredi soir, le Real Madrid en huitièmes de finale retour de la Ligue des Champions. Dépassés en première période, les Gones, vainqueurs 1-0 à l'aller, ont réalisé une deuxième mi-temps quasi parfaite sur la pelouse de Bernabeu.
Les Lyonnais ont pourtant été cueillis à froid par les Galactiques, après l’ouverture du score par l’insaisissable Cristiano Ronaldo dès la 6e minute. Parfaitement lancé par Guti, le Portugais devance Cris et bat Hugo Lloris, le portier rhodanien, d'un tir excentré du gauche. Les situations dangereuses s’enchaînent alors pour les défenseurs lyonnais, dépassés par la vitesse des attaquants madrilènes revanchards.
Un Real intouchable en première mi-temps
Largement dominateur dans le jeu, le Real monopolise le ballon. A la 25e minute, les hommes de Claude Puel frôlent la correctionnelle, quand Gonzalo Higuain élimine Lloris pour trouver ensuite le poteau, alors que le but était vide. Deux minutes plus tard, le gardien lyonnais sauve les meubles en détournant une nouvelle frappe à ras de terre signée de l’attaquant argentin. A la 35e minute, les Lyonnais s’offrent enfin une grosse occasion par l’intermédiaire du buteur du match aller, Jean II Makoun. Mais il est trop court pour reprendre victorieusement un centre dangereux dans les six mètres d’Iker Casillas. A la mi-temps, les Lyonnais ne sont pas éliminés, les deux équipes étant à égalité sur l’ensemble des deux matchs.
Coaching décisif de Claude Puel
De retour des vestiaires, les Gones, plus mordants, jouent plus haut et pressent avec davantage de conviction les Madrilènes. Ils s’offrent la première occasion de la seconde période. Rentré à la pause, Maxime Gonalons est tout près d’égaliser en reprenant de la tête un centre fuyant de César Delgado à la 49e minute. Le ballon passe juste au-dessus du but d’Iker Casillas. A la 52e, Sidney Gouvou se procure une nouvelle occasion. Mais la frappe de l’international français passe loin du cadre. Deux minutes plus tard, Lisandro Lopez menace à nouveau le but ibérique d’une frappe des 30 mètres qui oblige Iker Casillas à se détendre pour écarter le danger des deux poings. Les débats s’équilibrent, notamment au milieu de terrain. Les choix tactiques de Claude Puel de faire reculer Jérémie Toulalan en défense centrale et de remplacer Jean II Makoun et Jean-Alain Boumsong par Kim Kallstrom et Maxime Gonalons ont revitalisé le camp lyonnais.
Miralem Pjanic crucifie Bernabeu
La délivrance, inéluctable tant les Lyonnais sont transfigurés, arrive à la 75e minute quand, au terme d’une action collective de grande classe, le Bosniaque Miralem Pjanic crucifie le Stade Bernabeu. Le milieu de terrain lyonnais hérite d’une remise de Lisandro Lopez dans la surface, un contrôle et une frappe de demi-volée plus loin faisait trembler les filets de Casillas. Les Madrilènes doivent à cet instant précis marquer deux buts pour se qualifier en quarts. C’est en vain qu’ils tentent de se lancer à l’assaut du camp lyonnais. A quelques minutes du coup de sifflet final, Lisandro Lopez et César Delgado ratent tour à tour la balle de match.
Les secondes s’égrènent et l’arbitre met un terme aux débats. Les Lyonnais, véritable bête noire des Madrilènes (l’OL n’a jamais perdu face au Real ), sont qualifiés pour les quarts. Non sans avoir brisé le rêve des Merengue de disputer la finale de la C1 à Bernabeu. Ces derniers, qui ont dépensé cette année quelque 250 millions d'euros sur le marché des transferts, n'ont plus atteint les quarts de finale de la Ligue des Champions depuis 2004.