Point final de la Fashion Week parisienne, les robes du Libanais Elie Saab ont pris leurs quartiers d'automne-hiver au jardin des Tuileries. Pour y dessiner les "contours de la femme mystérieuse"...
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© {{ scope.credits }}Entre la place de la Concorde et le Louvre, le jardin des Tuileries accueille, ce mercredi, dernier jour de la Fashion Week parisienne, le sombre chapiteau sous lequel se jouent les collections de prêt-à-porter féminin pour l’automne-hiver 2010-2011 du couturier libanais Elie Saab. Le programme annonce une kyrielle de modèles, dont "la ligne coule le long du corps comme un trait de fusain".
Dès les premiers passages, on reconnaît le coup de crayon d’Elie Saab. Qu’elles soient de tulle ou de crêpe de laine, les robes à longueurs variées épousent les silhouettes longilignes. Robes à manches courtes, robes bustier, robes asymétriques... Le styliste, chouchou des tapis rouges, étoffe un vestiaire toujours plus élégant. Les mannequins, vissés dans leurs escarpins à bout pointu, noirs bien sûr, s’émancipent au fur et à mesure des passages. Les robes se fendent jusqu’en haut de la cuisse, les décolletés savamment découpés font place aux V ultra-plongeant dans le dos.
Drapés de déesse grecque
De crêpes de laine en tulles et dentelles, les robes se désépaississent tout en étant de plus en plus travaillées. Un imprimé ton sur ton, qui évoque les feuillages, court comme du lierre à la surface du corps. Elie Saab se fait poète et parle d’une femme qui "éveille l’esprit de la forêt".
Rompant le rythme effréné d’une déclinaison de robes toujours plus voluptueuses, des ensembles vestes et jupes ou pantalons font leur apparition sur le podium. Le haut est un boléro structuré qui joue avec les fermetures Eclair. Le bas change : petit short, pantalon ultra-moulant ou pantalon à pinces. Quand la femme Elie Saab n’est pas en robe, elle demeure sexy à souhait.
Dans cette maison, les tenues de soirée sont des "robes de grands soirs". Le couturier s’amuse avec les matières et les couleurs. Rouge amarante, vert mélèze, bleu paon et noir métallique, les drapés de déesse grecque, qui laissent entrevoir un cou ou une épaule, volent au fil des passages. D’autres robes à paillettes leur donnent la réplique. Déclinés sur cette même palette de couleurs chaudes hivernales, ces modèles lumineux soulignent les épaules avec un jeu de coupe-découpe.
Grège, lie-de-vin et vert feuillage, une dernière série de robes en tulles pailletés joue le flou et la transparence. Cette fin de collection est d’humeur angevine et féminine en diable. Comme à son habitude, Elie Saab signe un prêt-à-porter éternellement chic.
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