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Plusieurs députés européens se sont rangés derrière le ministre allemand des Finances qui plaide pour la mise en place d'un Fonds monétaire européen. Une institution auprès de laquelle les Vingt-Sept pourraient recourir en cas de difficultés.

AFP - Plusieurs eurodéputés ont soutenu mardi l'idée de la création d'un Fonds monétaire européen pour tirer les enseignements de la crise grecque.

"Nous nous félicitons que (le ministre allemand des Finances Wolfgang) Schäuble ait proposé la création d'un Fonds monétaire européen", a déclaré le chef du groupe socialiste au Parlement européen Martin Schulz, lors d'un point de presse.

"L'UE a besoin de toute urgence de nouvelles mesures supplémentaires de régulation. Le Fonds monétaire pourrait en être une, nous soutenons clairement cette idée", a-t-il dit.

Les socialistes européens ont déjà proposé de créer un tel fonds auprès duquel les pays de la zone euro en difficulté comme la Grèce pourraient emprunter. M. Schäuble a préconisé ce week-end à son tour la création d'une telle institution.

Le chef des Libéraux Guy Verhofstadt a également souligné être "en faveur d'un Fonds monétaire européen", sans écarter l'idée d'un mécanisme de "sanctions" pour les mauvais élèves. "J'ai vu que M. Schäuble parlait de sanctions. Donc les idées avancent", a-t-il dit.

"Quelle que soit la solution retenue, le principal est que l'Europe tire les leçons de la crise grecque, en se dotant des moyens de ne plus répéter ce que l'on vient de connaître", a estimé de son côté le chef du groupe conservateur au Parlement, Joseph Daul. "Des débats ont lieu dans plusieurs pays, je pense que les débats sont toujours très bons", a-t-il ajouté.

Interrogé sur les modifications des traités que pourrait nécessiter la création d'un tel fonds, M. Daul s'est dit opposé "à ce que l'on refasse un changement du traité", même s'il s'est dit d'accord "pour une certaine adaptation".

L'Allemagne insiste sur une modification des traités pour créer un Fonds monétaire européen mais la France est réservée car cela impliquerait une procédure très lourde.

"Il nous faut un véhicule européen pour les emprunts, le financement et le refinancement de la dette", a indiqué de son côté à l'AFP l'eurodéputé Vert européen Philippe Lamberts.