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Biden promet un soutien "absolu" à la sécurité d'Israël

Le vice-président américain, Joe Biden, a rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem. Dans une conférence de presse commune, il a promis le soutien "total et absolu" des États-Unis à la sécurité d'Israël.

AFP - Les Etats-Unis ont réitéré mardi leur soutien "total" à la sécurité d'Israël au moment où Israéliens et Palestiniens commencent un dialogue indirect censé déboucher sur une véritable reprise du processus de paix, avec en toile de fond la crise nucléaire iranienne.

"La pierre angulaire de notre relation (entre les Etats-Unis et Israël) est notre engagement absolu, total et sans réserve en faveur de la sécurité d'Israël", a déclaré le vice-président américain Joe Biden, en visite officielle en Israël et dans les Territoires palestiniens.

"Des progrès ont lieu au Moyen-Orient lorsque chacun sait bien qu'il n'y a pas la moindre distance entre les Etats-Unis et Israël. Et il n'y a aucune distance entre les Etats-Unis et Israël quand il s'agit de la sécurité d'Israël", a insisté M. Biden à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Le dirigeant américain a également rappelé la détermination de Washington à empêcher l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire, une perspective qui inquiète les Israéliens.

L'Etat hébreu, comme les Etats-Unis, soupçonne Téhéran de vouloir se doter d'un arsenal atomique sous couvert de son programme nucléaire civil.

Le président israélien Shimon Peres a de son côté réclamé des "sanctions morales", en sus de sanctions économiques, contre l'Iran.

M. Biden est le plus important responsable américain à effectuer une visite officielle en Israël et les Territoires depuis l'arrivée au pouvoir du président Barack Obama l'an dernier.

Il s'est félicité de la reprise du dialogue -indirect- entre Israéliens et Palestiniens alors que le processus de paix est interrompu depuis la fin 2008.

Les Etats-Unis ont annoncé lundi, après des mois de navettes de leur envoyé spécial George Mitchell, que les deux parties avaient commencé des négociations indirectes, dites "négociations de proximité", sous leur égide.

"Je suis très heureux que vous et les dirigeants palestiniens ayez accepté de lancer des pourparlers indirects", a déclaré M. Biden.

"Nous espérons que ces pourparlers déboucheront sur des négociations et des discussions directes, il le faut", a-t-il dit à M. Netanyahu qui réclame lui-aussi des pourparlers face à face avec les Palestiniens.

"Le président Obama et moi sommes persuadés que la meilleure garantie à long terme pour la sécurité d'Israël est une paix globale au Moyen-Orient", a souligné le vice-président américain.

Ses hôtes israéliens l'ont toutefois mis en garde contre tout excès d'optimisme.

"Même à Hollywood, le +happy end+ n'arrive pas avant la fin", a plaisanté Shimon Peres, vétéran de la politique israélienne, qui a connu tous les aléas du processus de paix israélo-palestinien depuis les accords d'Oslo (1993).

Côté palestinien, le principal négociateur Saëb Erakat n'a pas dissimulé son agacement.

"Si les Israéliens veulent des négociations directes, qu'ils stoppent les colonies", a déclaré M. Erakat aux journalistes à Ramallah (Cisjordanie).

M. Biden se rendra mercredi à Ramallah pour rencontrer les dirigeants palestiniens, le président Mahmoud Abbas et le Premier ministre Salam Fayyad.

L'Autorité palestinienne de M. Abbas a accepté sans enthousiasme les "discussions de proximité", pour une période limitée de quatre mois, après avoir réclamé en vain un gel complet de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée.

M. Erakat a du reste prévenu qu'il s'agissait de la "dernière tentative" pour parvenir à "une solution de deux Etats pour deux peuples (palestinien et israélien".

Il a souligné que les négociations proprement dites n'avaient pas encore démarré et que les Palestiniens "attendaient le retour (dans la région) de M. Mitchell, le 16 mars, pour comprendre le mécanisme des discussions indirectes".

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