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Les résultats officiels de la présidentielle n'ont toujours pas été divulgués, ce samedi, au Togo. Hier, l'UFC, principal parti d'opposition, a, le premier, revendiqué la victoire. Le RPT de Faure Gnassingbé lui a emboîté le pas peu après.

REUTERS - Des problèmes "techniques" de transmission ont retardé la centralisation des résultats de l'élection présidentielle de jeudi au Togo, que le camp du président sortant Faure Ngassingbé et celui de son principal adversaire, Jean-Pierre Fabre, assurent chacun avoir gagnée.

Le scrutin lui-même s'est déroulé pacifiquement, selon les observateurs européens et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), laquelle s'est inquiétée des soupçons que pouvait faire peser sur l'honnêté du dépouillement
ces problèmes de transmission par satellite.

Les résultats devaient être connus initialement ce samedi soir. On ignore encore si ce délai pourra être tenu puisque, compte tenu des problèmes de communications, les responsables des bureaux de vote ont été priés d'apporter physiquement à Lomé les bulletins de vote.

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Lors des élections de 2005, qui avaient vu Faure Ngassingbé succéder à son père Ngassingbé Eyadéma après quarante ans de dictature, l'armée avait réprimé dans le sang les manifestations des opposants qui criaient à la tricherie, faisant quelque 500
morts.

La revendication de victoire de Fabre, candidat de l'Union des forces pour le changement (UFC), qui dit avoir recueilli dans certaines régions de 75% à 80% des suffrages, a été ridiculisée par le gouvernement et le Rassemblement du peuple
togolais, le parti au pouvoir.

Fabre s'est réservé le droit d'appeler ses partisans à descendre dans les rues si les résultats officiels du scrutin de jeudi s'avéraient douteux, réveillant le spectre de nouvelles violences dans ce pays d'Afrique de l'Ouest qui est le quatrième producteur de phosphates du monde.