L’Irak connaît une nouvelle journée sanglante, ce mercredi, quatre jours seulement avant les élections législatives, prévues le 7 mars. Au moins 30 personnes ont été tuées et 55 blessées dans une série d’attentats-suicides à Bakouba, dans la province de Diyala, une ville située à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Bagdad.

Deux assaillants ont lancé leur voiture piégée contre des bâtiments officiels. Un troisième a profité de la confusion pour faire détoner sa ceinture d’explosifs à l’intérieur de l’hôpital central, où venaient d’être transférés les blessés des premières attaques.

"Cet attentat est une très mauvaise nouvelle pour le scrutin", affirme Lucas Menget, l’un des envoyés spéciaux de France 24 en Irak, qui rappelle que "depuis des semaines les forces de sécurité essayent de prévenir les risques d’attentats".

Explications de l'envoyé spécial de FRANCE 24 à Bagdad

Des groupes d'insurgés sunnites, liés à Al Qaïda, sont toujours actifs dans la région de Diyala, "l’une des provinces où les groupes terroristes irakiens frappent le plus et où les armées américaines et irakiennes mènent toujours des opérations lourdes de combat", rappelle Lucas Menget

Un couvre-feu a été imposé dans toute la province et l’accès aux grandes villes a été bouclé. Des mesures destinées à prévenir d’autres attentats qui viendraient, à nouveau, perturber la campagne électorale. Une campagne axée sur la sécurité, qui est toujours "la première préoccupation des Irakiens" selon Lucas Menget.