Le colonel Djibrilla Hamidou Hima, l'un des hommes forts de la junte qui a pris le pouvoir au Niger, revient au micro de RFI sur ses intentions et celles de ses compagnons d’armes qui disent vouloir réinstaurer la démocratie au Niger.
Un des chefs de la nouvelle junte militaire qui a pris le pouvoir au Niger, Djibrilla Hamidou Hima, justifie, dans une interview accordée à RFI, le coup d'Etat du 18 février, affirmant que l'armée a renversé le président Mamadou Tandja pour rétablir la légalité du régime.
"Nous étions dans une rupture constitutionnelle […]. Si l’armée a dû intervenir, c’est parce que les règles de la légalité ont été faussées. S’il y avait eu des élections transparentes en 2009, il n’y aurait pas de problème au Niger aujourd’hui", explique le colonel Hima. "Le pouvoir ne nous intéresse pas, assure-t-il en balayant toute idée de prise de pouvoir militaire. Il n’y aura pas de Dadis Camara au Niger."
Le chef de la junte, Djibo Salou, a déclaré qu'il voulait que des élections se tiennent rapidement et que la date dépendrait du dialogue national impliquant des leaders de la société civile et politique. Aucun calendrier électoral n’a cependant été fixé pour le moment.