
Lors de sa rencontre avec son homologue palestinien, en visite à Paris, le président français s'est prononcé en faveur d'un État palestinien dans les frontières de 1967. Sans reprendre à son compte l'idée avancée samedi par Bernard Kouchner.
AFP - Nicolas Sarkozy n'a pas repris lundi à son compte l'idée de Bernard Kouchner de reconnaître un Etat palestinien avant même le règlement de la question des frontières avec Israël, parlant de "prospective", et a évoqué de futures "initiatives" pour débloquer le processus de paix.
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"Ce que nous voulons (...) c'est un Etat (palestinien) réel, qui puisse donner une espérance, un avenir aux millions de Palestiniens, c'est pas simplement une idée", a déclaré M. Sarkozy lors d'une conférence de presse avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à l'Elysée.
"Dans la déclaration de Bernard (Kouchner), il y avait de la prospective en disant, si on n'arrive pas à ça, on peut marquer politiquement, le moment venu, en accord avec nos amis Palestiniens, l'idée de cet Etat, donner un cran de plus en quelque sorte", a-t-il poursuivi.
"Mais le point d'arrivée, c'est un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec un échange de territoire comme ça a toujours été dit", a insisté le président français.
itLe ministre des Affaires étrangères a évoqué ce week-end, à titre personnel, l'hypothèse d'une reconnaissance de l'Etat palestinien avant même le règlement de la question des frontières avec Israël. Cette idée n'a toutefois pas été reprise dans une tribune signée lundi dans Le Monde par Bernard Kouchner et son homologue espagnol Miguel Angel Moratinos, où ils suggèrent que l'Union européenne adopte un "calendrier de négociations" sur les questions du statut final de l'Etat palestinien et "une conférence au sommet pour la paix".
Nicolas Sarkozy a pour sa part annoncé lundi qu'il prendrait "le moment venu" avec Mahmoud Abbas des "initiatives" qu'il n'a pas souhaité détailler. "Tout doit être fait pour que les discussions reprennent", a-t-il plaidé, "s'il n'y a pas de discussions, conférence ou pas, nous prenons le risque, je veux dire la communauté internationale, d'une troisième Intifida".
Interrogé sur l'hypothèse d'une reconnaissance unilatérale par les Palestiniens de leur Etat, le président a répondu qu'il verrait "à ce moment-là", ce que la France "ferait".
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