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Réunion d'urgence convoquée lundi pour tenter de trouver une solution à la crise politique

Les principaux dirigeants ivoiriens et le président burkinabé Blaise Compaoré doivent se réunir pour tenter de sortir de l'impasse politique. La formation du cabinet de Guillaume Soro, annoncée pour lundi, est bloquée par l'opposition.

AFP - Le médiateur dans la crise ivoirienne, le président burkinabè Blaise Compaoré, se rendra lundi en Côte d'Ivoire pour y rencontrer les principaux dirigeants, alors que le processus électoral est actuellement bloqué, a annoncé dimanche la présidence du Burkina Faso.

M. Campaoré doit rencontrer l'exécutif et l'opposition "dans le cadre des discussions de sortie de crise", ont précisé à l'AFP ses services.

Cette visite survient alors qu'une rencontre dimanche à Ouagadougou du chef de l'Etat burkinabè avec les deux chefs de l'opposition ivoirienne, l'ancien président Henri Konan Bédié et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara, n'a pas permis de sortir de l'impasse née de la dissolution du gouvernement et de la commission électorale par le président Laurent Gbagbo le 12 février.

Une réunion "en urgence" de M. Compaoré et des principaux dirigeants ivoiriens a été annoncée, dans l'objectif de "débloquer" la situation politique actuelle.

Les parties vont "projeter dans les jours à venir en urgence une réunion pour aborder cette question de fond du processus électoral dans la semaine", a indiqué le numéro un burkinabè.

Annoncée pour lundi par son entourage, la formation du nouveau cabinet du Premier ministre reconduit, Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), a été bloquée par l'opposition.

Cette dernière a réitéré dimanche son exigence d'un "rétablissement immédiat" de la Commission électorale indépendante (CEI), accusée par le camp Gbagbo de "fraude", avant toute discussion sur le gouvernement.

Des manifestations d'opposants ont eu lieu cette semaine dans le pays, parfois émaillées de violences. Cinq personnes sont mortes vendredi à Gagnoa (centre-ouest) à la suite de la répression d'une protestation par les forces de l'ordre.