Alors que les salariés des six raffineries françaises de Total sont en grève depuis mercredi pour protester contre un projet de fermeture du site de Dunkerque, la CGT et la CFTC appellent à intensifier le mouvement.
AFP - Les négociations sont rompues entre la direction et les syndicats de Total alors que les raffineries du groupe sont en grève depuis mercredi, ont annoncé à la presse la CGT, qui a appelé à "durcir le mouvement", et la CFTC.
La direction et les syndicats étaient en réunion depuis le début de l'après-midi au
itsiège du groupe pétrolier à La Défense pour discuter de l'avenir de la raffinerie de Dunkerque, menacée de fermeture et dont le sort est à l'origine du conflit, et plus généralement de l'avenir du raffinage pétrolier à Total.
Parallèlement à ces discussions, le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a déclaré dimanche, après avoir reçu le PDG, Christophe de Margerie, que "Total s'engageait à tout faire pour maintenir une activité industrielle" à Dunkerque, dont le site ne fermera pas quel que soit l'avenir de son activité de raffinage.
"Les négociations sont rompues, nous n'avons que des propos verbaux et pas d'engagement de la part de la direction", a dit Charles Foulard (CGT).
"Contrairement aux propos de M. Estrosi et de M. de Margerie, la direction en est restée aux simples annonces d'intention de participation à une table ronde sur Dunkerque et à une table ronde nationale (sur le raffinage pétrolier en général, ndlr) sans aucune garantie. Nous allons appeler les salariés à durcir le mouvement. Des assemblées générales sont prévues à partir de lundi dans tout le groupe", a-t-il ajouté.
Mais le DRH du groupe, François Viaud, a déclaré que la direction avait remis aux syndicats "un document écrit qui formalise les engagements".
"L'établissement des Flandres demeurera, un emploi pour chacun de nos salariés chez Total sera proposé, bien sûr il n'y aura aucun licenciement", a-t-il dit. Il a confirmé les propositions de la direction sur la tenue de tables rondes.
Jean Alessandri (CFTC) a déploré que la direction ait refusé d'avancer à début mars le CCE (Comité central d'entreprise) prévu le 29 mars sur l'avenir de Dunkerque. "On en est à un blocage, la faute incombe à l'Etat, à Sarkozy qui ne veut pas que le CCE se fasse avant car les dates proposées (par les syndicats) ne lui conviennent pas au niveau politique", en faisant allusion aux élections régionales des 14 et 21 mars.