logo

L'Allemande Maria Riesch a oublié sa contre-performance en descente pour aller conquérir le titre en super-combiné. L'Américaine, Lindsey Vonn, grande favorite de l'épreuve, a chuté dans le mur final et n'a pu finir la compétition.

REUTERS - L'Allemande Maria Riesch a prouvé jeudi qu'on pouvait passer en 24 heures du flop au top aux Jeux olympiques, en oubliant sa contre-performance en descente pour aller conquérir le titre en super-combiné.

Riesch, sans doute la skieuse la plus polyvalente du circuit, avait terminé à une décevante huitième place mercredi lors de la descente remportée par son amie Lindsey Vonn. Elle a retrouvé son meilleur niveau jeudi sous le soleil éclatant de Whistler.

Deuxième de la descente du super-combiné à seulement 33 centièmes de Vonn, Riesch a gardé son sang-froid lors du slalom pour devenir la première championne olympique allemande en ski alpin depuis les trois médailles d'or de Katja Seizinger et Hilde Gerg à Nagano en 1998.

"C'est une résurrection", a déclaré la championne de 25 ans, qui participait à ses premiers JO après avoir renoncé à ceux de Turin il y a quatre ans en raison d'une blessure à un genou.

"Hier, j'étais nerveuse, mes genoux tremblaient (...) Je savais qu'il fallait que je me remette rapidement, que je revienne avec une attitude totalement différente, ce que je sais bien faire", a-t-elle ajouté.

UNE BELLE FRAYEUR

Riesch s'est pourtant fait une belle frayeur dans la descente en faisant un saut peu académique sur l'exigeante piste Franz, qui a causé tant de déboires aux descendeuses la veille. "Après deux secondes, je me suis presque retrouvée dans la forêt mais je n'allais pas laissé cela anéantir ma journée", a-t-elle dit.

"J'ai senti dès le petit-déjeuner que ça pouvait être mon jour. J'étais calme, détendue, totalement le contraire d'hier, et cela a fait toute la différence."

Passer de l'ombre à la lumière est devenue une habitude pour Riesch, qui a déjà enduré beaucoup de blessures dans sa carrière, riche de 13 victoires en Coupe du monde et d'un titre mondial du slalom conquis l'an dernier à Val d'Isère.

Héritière des grandes polyvalentes allemandes comme Martina Ertl, Hilde Gerg ou Katja Seizinger, la skieuse de Garmisch-Partenkirchen avait terminé la saison dernière deuxième du classement général de la Coupe du monde derrière Vonn.

Riesch, dont la soeur Susanne fait aussi partie de l'équipe allemande, a encore trois épreuves pour briller lors de ces Jeux avec le super-G (samedi), le géant (mercredi) et le slalom (vendredi), dont elle domine cette saison le classement de Coupe du monde.

"Je suis maintenant dans la catégorie des championnes olympiques, ce qui signifie que je n'ai plus de pression et cela va sans aucun doute m'aider pour les trois prochaines courses."

Priée de dire si elle était désolée pour Vonn, sa meilleure amie sur le circuit, après sa chute dans le slalom, l'Allemande n'a pas versé dans la langue de bois, fidèle à sa réputation de compétitrice.

"La première chose que j'ai ressentie, c'est du bonheur parce que cela signifiait que je remportais l'or. Je suis sûre qu'hier, elle était heureuse que je sois lente sur la descente. C'était son jour et, aujourd'hui, c'était le mien. C'est la vie."