![Quel avenir pour les retraites ? Quel avenir pour les retraites ?](/data/posts/2022/07/15/1657879429_Quel-avenir-pour-les-retraites.jpg)
"Sauver le régime des retraites". C'est un devoir pour Nicolas Sarkozy qui a recu les syndicats et le patronat à l'Elysée pour avancer sur ce dossier urgent et explosif. Quand l'hôpital va mal : une étude se penche sur la maltraitance ordinaire dans les établissements de santé. Enfin, l'Occitan connait un regain d'intérêt.
Une langue pas si morte, par Chris Bockman
Dans le Sud-Ouest de la France, l'occitan connait un regain d'intérêt. Cette langue régionale s'enseigne à l'école, et un parti politique possède même des élus dans plusieurs collectivités de la région Midi-Pyrénées.
Imaginez un cours d'histoire pour des élèves de onze ans, enseigné en Occitan : un mélange de langue régional, de vieux français, de latin et d'espagnol !
Imaginez une école ou tous les cours sont ainsi enseignés. Tout cela existe dans la région toulousaine. Les Écoles Occitane sont appelées des "Callendretes". Il y en a maintenant 50 dans le Sud.
Entre les années 1940 et 1950, l'Etat français a tout fait pour éradiquer les langues minoritaires comme l’Occitan. Mais dans le milieu des années 1990, le gouvernement a changé son fusil d'épaule, en finançant même la préservation de ces langues régionales. Pour Patrick Bianchini, le directeur de cette école : " Il y a une prise de conscience sur le fait que cette langue peut disparaître et qu'il est important de transmettre une culture et surtout une langue a ses enfants. Souvent les parents disent : oui ma grand-mère parlait occitan, j'aimerai que mon enfant parle occitan."
Autrefois l'Occitan était essentiellement parlé dans les campagnes, en particulier dans les villages reculés. Il s'agissait d'une langue qui avait sa propre culture, avec ses danses ou ses chants. Depuis que la langue occitane est à nouveau parlée, c'est tout un patrimoine qui se remet à vivre.
Une fois par semaine, un groupe toulousain reprend plusieurs chansons anciennes Occitanes… que plus personne n'avaient entendue dans les Pyrénées depuis des années. "Avec l'âge, en devenant plus vieux, j'ai eu envie de retrouver ce qui se chantait chez moi lorsque j'étais enfant. Une langue que j'entendais mais que je n'ai jamais vraiment parlé", explique l'un des chanteur amateur.
Le plus surprenant tient au fait que le nouvel intérêt pour l'occitan, n'émane pas de la campagne mais de la ville. Les noms des rues de Toulouse sont maintenant indiquées dans les deux langues et peut-être encore plus remarquable : le métro annonce depuis peu, les arrêts des stations, en français comme en occitan. Pourquoi ce regain de vitalité ? Dans une société sans racines, l'attachement à une langue régionale pourrait être un moyen de retisser des liens avec notre passé.
De ce renouveau culturel de l'occitan, est né un mouvement politique qui a acquis une notoriété et a su gagner des sièges au sein des institutions régionales et locales. Mais à ce jour aucun partisan n'est assez fou pour se lancer dans un combat pour une impossible autonomie. Leur aspiration est tout autre : "Ce que nous voulons, c'est au contraire un partage de la langue. L'idée est d'avoir l'égalité finalement. Nous ne nous posons pas dans un projet nationaliste", tient à rassurer Guilhem Latrubesse porte parole du parti occitan. Leur mission première est de s'assurer que la langue ne menace pas de disparaitre à nouveau.
Émission préparée par Laure Manent et Grégory White.