L'Olympique Lyonnais a retrouvé son lustre d'antan en s'offrant le scalp du Real au stade Gerland, en huitième de finale aller de la C1. Vainqueurs par 1 but à 0, les Lyonnais joueront leur qualification à Madrid le 10 mars.
L’Olympique Lyonnais a signé un véritable exploit, mardi au stade Gerland, en s’imposant par 1 but à 0 face au Real Madrid en huitième de finale aller de la Ligue des Champions. En quatre confrontations, les Madrilènes n'ont jamais réussi à battre l’OL (3-0 et 1-1en 2005-2006 ; 2-0 et 2-2 en 2006-2007). Pis, c’est la troisième fois en trois rencontres que les Merengue s’inclinent à Lyon. Très critiqués depuis le début de la saison pour leurs performances en Ligue 1, les Lyonnais sont immédiatement rentrés dans le match, loin d’être intimidés par leurs prestigieux adversaires. Affichant tout au long de la partie un mental de guerrier, les hommes de Claude Puel ont gagné la majorité des duels au milieu de terrain, pavant ainsi la voie à leur succès.
Govou intenable
Après un début de match équilibré, le premier raid offensif du Real Madrid intervient à la 9e minute. Une occasion, annihilée par Cris, qui a provoqué une réponse quasi immédiate des Lyonnais avec une volée audacieuse de Sidney Govou qui échoue dans le petit filet gauche du but d’Iker Casillas. Intenable sur son côté droit, l’international français tente une nouvelle fois sa chance à la 12e minute, mais sa frappe s’envole loin au-dessus du cadre. Malgré un avantage en termes de possession de balle pour les Madrilènes, les Gones tiennent tête aux Galactiques et procèdent par contres. Mais l’OL peine à cadrer ses tirs. En verve en défense centrale aux côtés de Cris, Jean-Alain Boumsong sauve son camp entre la 14e et la 20e en intervenant tour à tour face à Gonzalo Higuain puis en écartant une frappe croisée de Marcelo qui prenait la direction du but de Hugo Lloris.
Les duels se durcissent au milieu de la première période. Govou est averti à la 29e minute et le Madrilène Alvaro Arbeola écope de la même sanction quelques minutes plus tard. C’est à ce moment que Lyon profite d’un temps mort du Real Madrid pour se procurer ses belles occasions. La première est pour Lisandro Lopez, bien placé au point de penalty, mais la tête du buteur argentin ne trouve que les bras de Casillas. La plus nette occasion des Lyonnais intervient à la 41e minute, où une reprise de volée fulgurante de César Delgado vient fracasser le poteau du but madrilène. Casillas était largement battu. A la pause, Lyon mène légèrement aux points.
Makoun délivre les siens
Conscient que le Real n’est pas dans un grand jour, Lyon ouvre la marque par Jean II Makoun dès le début de la deuxième mi-temps, à la 47e. L’international camerounais place une frappe aux 25 mètres qui va se loger dans la lucarne gauche de Casillas. Perturbé par l’ouverture du score, les coéquipiers de Cristiano Ronaldo peinent à franchir la muraille lyonnaise qui se dresse alors devant le but de Lloris. Plusieurs incursions sont tuées dans l’œuf par le milieu et l’arrière-garde des Rhodaniens. A l’inverse, Lyon, libéré par le but de Makoun, reste dangereux. En l’espace d’une minute, Lisandro s’offre deux nettes occasions.
A partir de la 60e, le match s’emballe, le Real sort de sa léthargie. Sa première véritable réaction intervient à la 61e minute, par le biais de Cristiano Ronaldo qui place une frappe flottante que Lloris dévie en corner. Le gardien français intervient une nouvelle fois dans les pieds de Higuain, venu à sa rencontre. Mais la défense du Real est aux abois et Lyon, fort de son but d’avance, menace par deux fois Casillas.
Benzema inoffensif
A la 64e, l’ancien prodige de l’OL qui évolue désormais au Real, Karim Benzema, remplace Higuain. Une entrée qui n’aura aucune conséquence pour la défense lyonnaise qui gère les assauts des Merengue. Les vaines tentatives se succèdent jusqu’à la 81e où Sergio Ramos place une tête au-dessus des buts de Lloris à la suite d’un corner. A la 84e Aly Cissokho sauve les meubles en écartant un centre fuyant devant son but que convoitait Esteban Granero. Les dernières minutes du match paraissent interminables. Conquérants et solidaires, les Lyonnais tiennent jusqu’au coup de sifflet final pour s’offrir une victoire méritée contre un géant d’Europe, dont ils sont officiellement devenus la bête noire. Un statut qui reste à confirmer lors du match retour au Stade Bernabeu, le 10 mars.