
La frappe meurtrière qui a fait 12 victimes civiles au cours du week-end ne constitue pas une bavure, selon le chargé des forces de l'Otan dans le Sud afghan. Le raid a peut-être atteint des insurgés, a-t-il précisé.
AFP - La frappe de l'Otan, qui a tué des Afghans au cours du week-end pendant l'offensive Mushtarak, n'a pas connu de problème technique ni manqué sa cible, a précisé mardi le général britannique Nick Carter, chargé des forces de l'Otan dans le sud de l'Afghanistan.
La force internationale de l'Otan (Isaf) avait dans un premier temps expliqué que 12 civils Afghans avaient été tués après que deux roquettes eurent manqué leur cible. Le général Carter n'a pas précisé mardi le nombre de talibans éventuellement tués dans cette attaque.
L'Isaf avait également annoncé la suspension du système d'artillerie mobile monté sur un camion, de type HIMARS (High Mobility Artillery Rocket System), dans l'attente des résultats d'une enquête.
"Nous savons maintenant que la frappe a atteint la cible qu'elle visait", a déclaré le général à des journalistes à Londres, via un lien vidéo depuis Lashkar Gah, chef-lieu de la province du Helmand, dans le sud de l'Afghanistan.
Le responsable, qui s'exprimait au cours d'un briefing sur la vaste offensive de l'Otan en cours contre les talibans dans le Sud afghan, a écarté "un défaut technique".
"Nous utilisons à nouveau ces roquettes, même si seulement l'une d'entre elle a été utilisée depuis", a-t-il dit.
Gordon Messenger, un porte-parole militaire à Londres, a expliqué qu'il était courant que les insurgés mènent des opérations dans des zones où vivent des civils.
Il a estimé que ce serait "une hypothèse raisonnable" de penser que certains insurgés ont trouvé la mort à la suite de la frappe meurtrière du week-end.
Le général Carter a reconnu que des informations "contradictoires" avaient été diffusées au cours des 24 heures ayant suivi l'attaque. Il a souligné que les forces de l'Otan "faisaient très attention" afin d'éviter la mort de civils.