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L'actu en dessin : à qui profite le "plan de paix" de Donald Trump pour l'Ukraine ?
Le plan de paix dévoilé par Donald Trump, jugé largement favorable à Moscou, a provoqué un choc à Kiev et relancé l'offensive diplomatique des Européens. Après un sommet d’urgence à Genève et des révélations sur des échanges entre l'émissaire américain Steve Witkoff et un conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, les alliés tentent de rétablir un plan plus équilibré pour les Ukrainiens.
Le plan de paix de Donald Trump pour l'Ukraine à l'avantage de Vladimir Poutine. © Wilcox, Cartooning for peace

Le "plan de paix", présenté par Donald Trump le 19 novembre, a été accueilli avec stupéfaction à Kiev, tant il entérine les exigences de Moscou. Largement favorable aux intérêts de la Russie, le texte prévoyait notamment la cession des territoires occupés dans le Donbass et le démantèlement des moyens défensifs de l'Ukraine. 

En Europe, la version américaine du plan a été perçue comme une tentative de pousser l'Ukraine à accepter un accord déséquilibré pour obtenir une paix à tout prix. Ukrainiens et Européens se sont donc employés à le faire modifier, jugeant plusieurs propositions incompatibles avec les intérêts de Kiev. 

Un sommet d'urgence a été convoqué le 23 novembre à Genève pour tenter de réécrire le texte. Les alliés européens de l'Ukraine et la délégation américaine sont parvenus à amender neuf des 28 points initiaux, considérés comme trop défavorables à Kiev. Mais la Russie a rejeté sans tarder cette version corrigée, refusant toute modification de l'architecture du plan présenté par Washington.

Nouveau rebondissement dans la semaine : Bloomberg a révélé mardi des échanges datant d'octobre entre Steve Witkoff, émissaire de Donald Trump, et Iouri Outchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, montrant une certaine proximité, qui interroge sur l'origine du plan de paix proposé par le Président américain. Dans cette conversation, Steve Witkoff fait part à son homologue russe de conseils sur la manière d'aborder le président américain.

Les dessins de l'Australienne Cathy Wilcox paraissent dans des publications telles que le quotidien Sydney Morning Herald. L'illustratrice, qui a vécu un temps en France, a reçu plusieurs prix dans son pays, dont le prix du Musée national d'Australie pour le dessin politique de 2009, et deux Walkley Awards (prix nationaux de journalisme), en 2007 et 2013.

Cartooning for Peace est un réseau international de dessinateurs engagés à promouvoir, par l'universalité du dessin de presse, la liberté d'expression, les droits humains et le respect mutuel entre des populations de différentes cultures ou croyances.