logo

Après la Prius, Toyota pourrait aussi rappeler des Sai et des Lexus

Selon le quotidien "Nikkei", le constructeur japonais s'apprête à battre le rappel de 8 000 Sai et de 20 000 Lexus - au Japon et à l'étranger. En cause : les mêmes problèmes de freins déjà constatés sur la Prius.

AFP - Le constructeur automobile japonais Toyota, qui envisage le rappel de plusieurs centaines de milliers de voitures Prius en raison de problèmes de freins, pourrait également rappeler les modèles hybrides Sai et Lexus HS250h, a affirmé lundi le quotidien Nikkei.

Selon le journal, qui ne cite pas de source, cette mesure concernerait quelque 28.000 voitures au Japon et à l'étranger (8.000 Sai et 20.000 Lexus), dotées des mêmes technologies de freinage que la Prius.

Toyota a reconnu la semaine dernière l'existence d'un défaut dans la nouvelle version de la Prius, lancée l'an dernier. Par temps froid, les freins peuvent agir avec retard. Le constructeur a dit envisager un rappel, mais n'a encore annoncé aucune décision officielle à ce sujet.

Selon les médias nippons, quelque 300.000 Prius devront retourner au garage pour faire réparer ce défaut.

Ce problème s'ajoute aux plus de huit millions de rappels que Toyota a dû annoncer dans le monde depuis l'automne en raison de problèmes affectant la pédale d'accélération de plusieurs modèles.

Toyota a indiqué avoir reçu 77 plaintes au Japon concernant la dernière version de la Prius, un véhicule "hybride" (électricité et essence) qui est le plus vendu par la marque au Japon.

Le responsable du contrôle de qualité, Hiroyuki Yokoyama, a reconnu l'existence d'un défaut dans le système de freinage hydraulique, qui peut, par temps froid, agir avec retard. "Le frein est lent mais si on continue à appuyer sur la pédale, la voiture s'arrête", a-t-il dit.

Toyota a dû rappeler depuis l'automne plus de huit millions de véhicules dans le monde en raison d'une pédale d'accélérateur défectueuse et d'un tapis de sol amovible qui a tendance à s'accrocher aux pédales.

Le géant nippon fait désormais l'objet d'une plainte en nom collectif aux Etats-Unis l'accusant d'avoir dissimulé "pendant plusieurs années les problèmes d'accélération involontaires", a indiqué le cabinet Burg Simpson, à l'origine de la plainte.

La plainte, déposée au nom d'un automobiliste du Colorado, demande une compensation financière pour tous les résidents de cet Etat de l'ouest des Etats-Unis qui possèdent une des voitures concernées par ces rappels.

Toyota est déjà dans le collimateur du ministre américain des Transports, Ray LaHood.

"Si vous possédez un véhicule (Toyota), cessez de le conduire, apportez-le chez un concessionnaire pour le faire réparer", a-t-il déclaré mercredi devant le Congrès. Il a ensuite tempéré quelque peu ces propos qui ont déclenché une polémique aux Etats-Unis, où l'Etat possède 60% de General Motors, le premier constructeur américain concurrent de Toyota.

Selon la NHTSA, M. LaHood a appelé mercredi soir le président de Toyota, Akio Toyoda. Ce dernier l'a "rassuré sur le fait que Toyota prend les préoccupations américaines sur la sécurité au sérieux et place la sécurité au premier rang de ses priorités".

Malgré cette crise, Toyota a créé la surprise jeudi en relevant fortement ses prévisions financières annuelles. Cette décision a étonné les analystes, dont la plupart avertissent que le coût de cette crise pour Toyota, notamment en termes d'image de marque, sera très élevé.

A la Bourse de Tokyo, l'action Toyota a terminé jeudi sur une nouvelle chute de 3,52% à 3.280 yens. Depuis le 21 janvier, la valeur boursière du groupe a fondu de près de 22%.