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Le chef du gang Tren de Aragua veut négocier la paix avec la Colombie et éviter une extradition
Détenu à Bogotá, Larry Alvarez, cofondateur du gang vénézuélien Tren de Aragua, a proposé de négocier la démobilisation de son gang dans le cadre de la politique de "paix totale" voulue par le président colombien Gustavo Petro. Visé par une extradition vers le Chili, où il est recherché pour terrorisme, le criminel demande aussi la suspension de cette procédure.
Des agents américains et des policiers colombiens escortent un membre présumé du gang transnational Tren de Aragua vers un commissariat de police à Bogota, le 6 février 2025. © Fernando Vergara, AP (archive)

Un cofondateur du gang criminel vénézuélien Tren de Aragua a proposé au président colombien Gustavo Petro d'entamer des négociations de paix menant à la démobilisation du gang, selon une lettre dont l'authenticité a été confirmée samedi 12 octobre à l'AFP par les autorités colombiennes.

Dans cette lettre, Larry Alvarez, alias Larry Changa, demande à être nommé "gestionnaire de paix, pour faciliter le rapprochement et construire un chemin viable de démobilisation", selon un document signé par ses avocats et publié samedi sur les réseaux sociaux et par des médias locaux.

Arrêté en Colombie l'année dernière, Alvarez est détenu dans une prison de Bogotá. En août, la Cour suprême colombienne a donné son feu vert à son extradition vers le Chili, où il est recherché pour terrorisme, trafic d'armes, extorsion et enlèvement.

Une organisation criminelle transnationale

Le Tren de Aragua est présent dans plusieurs pays de la région. En juillet 2024, les États-Unis l'ont désigné "importante organisation criminelle transnationale", ce qui implique le gel de tous ses avoirs dans ce pays.

La lettre comprend également une demande de "suspension temporaire" de la procédure d'extradition d'Alvarez vers le Chili pendant que les parties explorent la possibilité d'un dialogue de paix.

Le président colombien de gauche Gustavo Petro, au pouvoir depuis 2022, prône une politique de "paix totale" visant à mettre fin au conflit armé qui a continué en Colombie après l'accord conclu avec l'ancienne guérilla des FARC en 2016.

Les pourparlers engagés par le gouvernement Petro n'ont pas progressé avec la majeure partie de l'Armée de libération nationale (ELN), le cartel Clan del Golfo et l'État-major central, la plus grande dissidence des FARC.

Les experts affirment que depuis le début du mandat de Petro, les groupes armés, financés par le trafic de drogue, se sont renforcés.

Avec AFP