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Quatre députés éclaboussés par le scandale des notes de frais poursuivis en justice

Quatre parlementaires britanniques sont poursuivis pour faux dans l'affaire des notes de frais abusives. Entre 2004 et 2009, quelque 1,28 million d'euros ont été perçus de manière irrégulière par plus de la moitié des députés.

REUTERS - Le parquet britannique a annoncé vendredi l'engagement de poursuites pour faux en écritures comptables à l'encontre des quatre parlementaires les plus impliqués dans un gigantesque scandale de notes de frais abusives entre 2004 et 2009.

Selon un rapport d'enquête rendu public jeudi, 390 membres du Parlement de Westminster de tous bords politiques sont soupçonnés de s'être fait rembourser des dépenses personnelles non liées à leurs fonctions, comme de la nourriture pour chien
ou le nettoyage de piscines.

Le rapport rédigé par Thomas Legg, un haut fonctionnaire qui a épluché les notes de frais de 752 parlementaires, chiffre à 1,15 million d'euros le montant total des deniers publics dont les parlementaires indélicats ont ainsi indûment bénéficié.

A moins de cinq mois des élections législatives, Harriet Harman, ministre chargé des Relations avec le Parlement, a mis en demeure les élus compromis de rembourser d'ici au 22 février les sommes détournées, mais, déjà, plusieurs d'entre eux ont renoncé à se représenter.

"Dans quatre dossiers, nous avons conclu qu'il existait des preuves suffisantes pour intenter des poursuites pénales et qu'il était dans l'intérêt public d'inculper les individus
concernés", a déclaré vendredi dans un communiqué télévisé le directeur des poursuites publiques, Keir Starmer.

Il s'agit d'Elliot Morley, ex-ministre de l'Environnement, David Chaytor et Jim Devine, tous trois députés travaillistes aux Communes, et de Paul White, membre conservateur de la Chambre des lords.

Le Parti travailliste a réagi à la mise en examen de ses trois députés, qui nient les faits dans un communiqué conjoint, en précisant qu'il leur avait interdit de solliciter un nouveau mandat aux prochaines élections.

"Le Labour observe une tolérance zéro pour les comportements qui enfreignent la loi et prendra les mesures disciplinaires les plus fermes à leur égard", a ajouté le parti dans un communiqué.