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Un accord russo-iranien à 25 milliards de dollars signé pour construire quatre centrales en Iran
L’Iran et la Russie ont conclu un contrat de 25 milliards de dollars pour la construction de quatre centrales nucléaires dans la province du Hormozgan, au sud de l’Iran, a annoncé la télévision d’État iranienne vendredi. L'accord intervient dans un contexte de tensions internationales autour du programme nucléaire iranien, Téhéran insistant sur son droit au développement du nucléaire à des fins civiles.
Alexei Likhachev, directeur général de Rosatom, rencontre Mohammad Eslami, directeur de l'Agence atomique iranienne, à Moscou. © Photo fournie par l'agence nucléaire russe Rosatom via l'AFP

L'Iran et son allié russe ont signé un contrat valorisé à 25 milliards de dollars (environ 21,5 milliards d'euros) pour la construction de quatre centrales nucléaires dans le sud de l'Iran, a annoncé vendredi 26 septembre la télévision iranienne.

Téhéran dispose actuellement d'une seule centrale nucléaire opérationnelle, à Bouchehr, au bord du Golfe persique, d'une capacité de production de 1 000 mégawatts (MW), ce qui ne représente qu'une fraction des besoins électriques du pays.

"Un accord pour la construction de quatre centrales nucléaires d'une valeur de 25 milliards de dollars à Sirik", dans la province du Hormozgan, dans le sud du pays, "a été signé entre la société Iran Hormoz et Rosatom", a indiqué la télévision d'État. Aucun détail n'a été donné sur le calendrier. La capacité de chacune des futures centrales est d'environ 1 255 MW d'électricité, selon l'agence de presse officielle Irna.

Soupçons occidentaux

Cet accord intervient en plein bras de fer entre l'Iran et les pays occidentaux autour de son programme nucléaire. La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont posé à l'Iran des conditions pour encadrer son programme nucléaire. La date butoir expire samedi à minuit (GMT).

À défaut d'accord, un retour des sanctions de l'ONU contre l'Iran semble inévitable. Les pays occidentaux, États-Unis en tête, et Israël, ennemi juré du pouvoir iranien, soupçonnent de longue date Téhéran de vouloir se doter de la bombe atomique.

L'Iran se défend vigoureusement d'avoir de telles ambitions militaires, mais insiste sur son droit à développer une filière nucléaire pour ses besoins civils.

En juin, Israël a mené une attaque sans précédent contre l'Iran, visant notamment plusieurs sites nucléaires, avec le soutien des États-Unis, mais les installations à Bouchehr n'avaient pas été ciblées.

En dépit d'importantes réserves d'hydrocarbures, l'Iran est régulièrement touché par des coupures de courant. Le nucléaire est perçu comme une des solutions aux pénuries d'énergie.

Téhéran a signé dès 1993 un accord de coopération nucléaire civil avec la Russie. Il avait ouvert la voie à la reprise de la construction de la centrale de Bouchehr, initiée puis abandonnée par les Allemands après la Révolution islamique de 1979 et la guerre Iran-Irak (1980-1988). Des experts russes travaillent toujours à Bouchehr.

Avec AFP