logo

Budget : François Hollande appelle Sébastien Lecornu à négocier avec les socialistes
Interrogé sur BFM-TV dimanche, l'ancien président et député François Hollande a encouragé le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu à négocier avec le Parti socialiste pour "nouer un compromis" sur le budget. Il passerait par "une contribution des grandes fortunes et des entreprises".
Le député François Hollande lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 25 juin 2025. © Thomas Samson, AFP

Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a promis de changer de méthode pour permettre à la France de se doter d’un budget. L'ancien président François Hollande l'a invité, dimanche 14 septembre, à négocier avec les socialistes, tout en appelant les grandes fortunes et les entreprises à contribuer à l'effort pour redresser les comptes publics.

"Il faut que le Premier ministre discute, et change l'orientation qui est suivie depuis déjà plusieurs années et qu'il le fasse avec la seule opposition qui est prête à entrer dans cette négociation : les socialistes", a affirmé l'actuel député de Corrèze sur BFM-TV. "Et deuxièmement (...), c'est aussi aux socialistes de faire des propositions (...), de poser des conditions", a-t-il expliqué, ajoutant qu'"à un moment, il faut nouer un compromis".

Dans un entretien accordé parallèlement au Figaro, François Hollande a mis la pression sur Sébastien Lecornu, en assurant que s'il ne parvenait pas à trouver un compromis avec le Parti socialiste (PS), il n'y aurait "pas d'autre option que la dissolution".

Une contribution des grandes fortunes et des entreprises

Parmi ces conditions, l'ancien président a exigé "une contribution pour les grandes fortunes". "On comprendrait mal que ceux qui ont eu l'enrichissement le plus grand ces dernières années ne participent pas à l'effort collectif", a-t-il justifié.

Autre condition : la contribution des entreprises qui "ont reçu beaucoup d'exonérations de cotisations sociales, des baisses d'impôts. Et puis elles ont été quand même indemnisées pendant la crise sanitaire", a-t-il rappelé.

"Il n'y a pas que les salariés qui doivent payer, il n'y a pas que les assurés sociaux", a-t-il insisté, sans citer l'application de la taxe Zucman sur les très hauts patrimoines comme le propose son parti.

"Il n'y a pas de tabou. Il n'y a pas de fétichisme", a-t-il expliqué, soulignant qu'il existe "plusieurs formules possibles".

François Hollande a également demandé une "suspension" de la réforme des retraites en 2026 et proposé de laisser les électeurs trancher sur l'âge de départ en 2027 lors de la présidentielle.

Avec AFP