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Comment les trains suisses battent des records de ponctualité
En 2024, 93,2 % des trains CFF, la compagnie ferroviaire nationale suisse, ont circulé à l'heure. Un nouveau record. Mais comment font-ils ? Reportage du côté de Lausanne. 

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La ponctualité des trains est très importante en Suisse. © ENTR

"Quand on prend le train en Suisse, on sait quand on part, on sait qu'on arrive", résume Yuri, le sourire aux lèvres. Cet apprenti conducteur est comblé par son futur métier, "un rêve d’enfant", nous confie-t-il. Il y a de quoi être fier pour le jeune Romand : l'année dernière, chaque Suisse a parcouru en moyenne 2 466 km sur les rails. Ce sont les champions des voyages en train. Et pour ça, le transport ferroviaire helvétique a un atout de taille : la ponctualité. 

"Il y a trois priorités : la sécurité bien sûr, puis la ponctualité et enfin le confort des voyageurs", résume Yuri, qui a bien révisé ses leçons. "Aux CFF (Chemins de fer fédéraux), un train est considéré en retard au bout de trois minutes, en Italie, ça peut aller jusqu’à 15 minutes", nous explique le jeune apprenti, qui a des origines italiennes. À titre de comparaison : en France, un train est considéré en retard au bout de cinq minutes. En Allemagne, ce sont six minutes. 

La clé : investir et anticiper

Cette ponctualité doit beaucoup à la mentalité en Suisse, pays de l’horlogerie. Ici, on préfère anticiper, pour pouvoir réagir vite et décider rapidement quel train doit être prioritaire pour éviter l’effet domino des retards. Tout se joue dans les centres de régulation. "Hier soir, on nous a prévenu qu’une voie était un peu dangereuse. On a redirigé le trafic pour que les trains passent sur la voie restante et ça devrait être réglé dans la matinée", explique Nicolas, dont le travail consiste à gérer tous ces petits imprévus. 

Cet état d’esprit ultra-préventif, c’est très suisse : l’ingénierie locale préfère anticiper plutôt que réparer. En gros, on mise tout sur la prévoyance et la chasse au moindre grain de sable avant qu’il ne grippe la machine. C’est ce qui fait la différence sur le terrain. 

Mais avec un des réseaux les plus denses en monde, tout cela coûte cher : 4 milliards de francs suisses par an, soit 4,3 milliards d’euros. "Le prix est souvent ce qui nous est reproché", admet Frédéric Revaz, attaché de presse aux CFF. "Mais les Suisses apprécient notre service et ont une bonne image des CFF." D’ailleurs, une récente étude montre que les prix des transports publics en Suisse se situent en réalité dans la moyenne européenne, une fois corrigés du pouvoir d’achat.

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