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Guerre en Ukraine : Donald Trump se dit prêt à rencontrer Vladimir Poutine "très bientôt"
Après une visite de son émissaire spécial à Moscou pour discuter de l'Ukraine, le président américain Donald Trump s'est dit prêt mercredi à rencontrer "très bientôt" son homologue russe, sans donner de précisions de date ou de lieu. Mais le républicain a aussi menacé d'imposer "beaucoup plus de sanctions secondaires", des taxes sur les produits en provenance de pays qui commercent avec la Russie.
Donald Trump lors d'une table ronde économique le 16 mai 2025 à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, et Vladimir Poutine lors d'une cérémonie de signature au Kremlin, le 10 mai 2025. AP

Les choses s'accélèrent. Donald Trump a évoqué mercredi 6 août une possible rencontre "très bientôt" avec Vladimir Poutine, tout en maintenant la menace de sanctions secondaires visant la Russie en raison de l'invasion de l'Ukraine.

Dans la foulée d'une visite jugée "productive" de son émissaire spécial Steve Witkoff à Moscou, le président américain a jugé mercredi qu'il y avait "une bonne chance qu'il y ait une réunion très bientôt", sans donner de précisions de date ou de lieu. Il répondait à une question sur une possible rencontre avec le président russe ainsi qu'avec le chef d'État ukrainien Volodymyr Zelensky, pendant un échange avec la presse dans le Bureau ovale.

Mais c'est bien entendu la perspective d'une réunion en chair et en os avec le maître du Kremlin qui retient le plus l'attention. Selon la presse américaine, Donald Trump envisagerait de rencontrer le président russe en personne dès la semaine prochaine, avant une réunion à trois avec Volodymyr Zelensky.

Le dernier sommet en bonne et due forme entre Russie et États-Unis remonte à juin 2021, quand Joe Biden avait rencontré son homologue russe à Genève. Le président démocrate a coupé les ponts suite à l'invasion de l'Ukraine en février 2022, mais Donald Trump a rétabli le dialogue à son retour au pouvoir en janvier, au travers de plusieurs échanges téléphoniques avec le président russe.

Ultimatum

Le républicain a menacé mercredi d'imposer "beaucoup plus de sanctions secondaires", des taxes sur les produits en provenance de pays qui commercent avec la Russie. Il a déjà annoncé jeudi porter à 50 % au lieu de 25 % les droits de douane sur les importations venues d'Inde, à cause des achats indiens de pétrole russe. L'objectif d'un tel mécanisme est de tarir les revenus de la Russie et ainsi d'enrayer la machine de guerre russe.

La dernière rencontre en chair et en os entre le dirigeant américain et Vladimir Poutine a eu lieu en novembre 2018 en marge d'un sommet du G20 en Argentine, mais c'est surtout leur sommet de juillet 2018 à Helsinki qui reste dans les mémoires.

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a noté mercredi qu'il y avait "encore beaucoup de travail" avant une éventuelle nouvelle rencontre. Il a indiqué, dans une interview avec la chaîne Fox Business, que Steve Witkoff était revenu de Moscou avec une proposition de cessez-le-feu. "Nous comprenons mieux sous quelles conditions la Russie serait prête à arrêter la guerre", a dit le secrétaire d'État, ajoutant : "Nous devons comparer cela à ce que les Ukrainiens et nos alliés européens, mais bien sûr en priorité les Ukrainiens, sont prêts à accepter."

Le regain d'activité diplomatique intervient à deux jours de l'expiration d'un ultimatum des États-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit. Dans l'immédiat, il n'est pas clair si cet ultimatum, au terme duquel Washington menaçait de déployer des droits de douane secondaires, visant les pays achetant du pétrole et de l'armement russes, est encore d'actualité. Donald Trump a seulement indiqué que d'autres pays que l'Inde pourraient être visés, y compris la Chine, sans donner de calendrier précis.

Avec AFP