logo

Aux États-Unis, l'ouragan Hélène fait 100 morts et s'immisce dans la course à la Maison Blanche
Le bilan humain de l'ouragan Hélène, qui a semé la dévastation dans le sud-est des États-Unis, atteint désormais au moins 100 morts, ont annoncé les autorités lundi, alors que l'équipe de campagne de Donald Trump a accusé Kamala Harris et Joe Biden de ne pas intervenir suffisamment pour aider les sinistrés.

Le bilan s'alourdit aux États-Unis, après le passage de l'ouragan Hélène. La violente tempête qui a semé la dévastation dans le sud-est du pays a fait au moins 100 morts, ont annoncé les autorités lundi 30 septembre.

Face à ce lourd bilan et aux destructions qui ravagent la région, les deux prétendants à la Maison Blanche ont annoncé qu'ils se rendraient dans les États affectés, où les secouristes tentent de retrouver des survivants et d'apporter des vivres aux habitants affectés par les inondations, les coupures d'électricité et les routes bloquées.

Le républicain Donald Trump est attendu lundi en Géorgie, un État durement touché qui est aussi l'un des États clés d'une course à la Maison Blanche qui s'annonce très serrée.

La candidate et vice-présidente démocrate Kamala Harris a annoncé qu'elle se rendrait sur place prochainement, tandis que le président Joe Biden a pris la parole à 10 h 30 (14 h 30 GMT) depuis la Maison Blanche.

Hélène a touché terre jeudi dans le nord-ouest de la Floride en tant qu'ouragan de catégorie 4 sur une échelle de 5, soufflant des vents mesurés à 225 km/h. En progressant vers le nord, l'ouragan a perdu en intensité mais a laissé derrière lui un paysage de désolation.

Réchauffement des eaux

En Caroline du Nord, l'État le plus touché, le bilan s'élève désormais à au moins 39 morts, dont 30 dans le seul comté de Buncombe, où se situe Asheville. Au moins 25 personnes ont par ailleurs péri en Caroline du Sud, 17 en Géorgie, 14 en Floride, quatre dans le Tennessee et une en Virginie, selon un bilan compilé par l'AFP à partir des déclarations d'autorités locales.

Après s'être formé dans le golfe du Mexique, Hélène s'est déplacé au-dessus d'eaux particulièrement chaudes. "Il est probable que ces eaux très chaudes aient joué un rôle dans l'intensification rapide d'Hélène", a souligné la climatologue Andra Garner, pour l'AFP.

En réchauffant les eaux des mers, le changement climatique rend plus probable l'intensification rapide des tempêtes et augmente le risque d'ouragans plus puissants, selon les scientifiques.

En Caroline du Nord, "les rivières montent toujours, donc le danger n'a pas disparu, les inondations ne sont sans doute pas finies", a prévenu lundi matin sur CNN le gouverneur de l'État Roy Cooper. Plusieurs sections d'autoroutes sont coupées.

Trump sur le terrain

Dans la région, les équipes s'activent pour rétablir le courant et le réseau téléphonique, lourdement perturbé. Lundi matin, près de deux millions de clients était privés d'électricité, dont quelque 750 000 en Caroline du Sud et 570 000 en Géorgie, selon le site poweroutage.us.

"Il y a juste quelques commerces ouverts, avec des stocks limités. Je suis inquiet pour les familles avec enfants", a dit à l'AFP Steven Mauro, un habitant de Valdosta en Géorgie.

"Le principal problème, c'est le courant", commente un autre résident, en estimant que les gens devraient rester chez eux car "les feux de circulation sont hors service".

C'est dans cette ville de Géorgie, près de la Floride, que Donald Trump se rend lundi pour évoquer les dégâts provoqués par Hélène et parler à la presse.

Dimanche, son équipe de campagne a accusé Kamala Harris et Joe Biden de ne pas intervenir suffisamment pour aider les sinistrés. Deux des États les plus touchés, la Géorgie et la Caroline du Nord, font partie des sept États pivot qui pourraient faire basculer l'élection en novembre.

"Nous viendrons en aide à ces communautés aussi longtemps que cela prendra pour s'assurer qu'elles puissent se relever et se reconstruire", a affirmé Kamala Harris dimanche lors d'un meeting de campagne à Las Vegas. Son agenda prévoit une réunion lundi après-midi sur le sujet.

Avec AFP