
Dans la presse ce vendredi, les dernières tractations pour la formation d'un gouvernement français, la situation en Nouvelle-Calédonie qui ne cesse de s'aggraver, une plongée à Springfield où le racisme explose après les propos de Donald Trump, et les victoires des Français en Ligue des Champions.
A la Une de la presse ce vendredi, les tractations pour un nouveau gouvernement en France. Un "deal" a été conclu selon le site Politico. Il doit encore être définitivement approuvé par le président Emmanuel Macron, qui souhaite, lui, un gouvernement d'union nationale. Les négociations s'éternisent ces derniers jours.
Malgré les "grands périls", Le Figaro s'agace des "petits calculs" dans son édito. La politique a "montré un visage désolant", selon le quotidien de droite. Il défend un Michel Barnier, issu des Républicains, confronté aux "copinages et aux coups fourrés".
Mais le Premier ministre surmonte les tensions et finalise son équipe, présentée jeudi soir à l'Elysée. C'est un véritable "bras de fer entre fragiles partenaires" pour le quotidien communiste L'Humanité. Une première liste, trop marquée Les Républicains, avait été retoquée par président. Michel Barnier a ajusté le tir selon L'Huma : les macronistes obtiendraient sept ministères de plein exercice, contre trois seulement pour la droite. Tout le monde attend désormais la fumée blanche...
Pendant ce temps, la crise calédonienne continuer de s'aggraver. C'est même "l'urgence oubliée", titre le Parisien. Le dossier Nouvelle-Calédonie, ultrasensible, a été mis de côté ces derniers temps. Alors Michel Barnier promet d'en faire l'une de ses priorités à Matignon, après la mort jeudi de deux jeunes Kanaks dans une opération de gendarmerie.
Le sang continue de couler : treize morts depuis mai dernier, plus de deux milliards d'euros de dégâts et personne ne semble voir la lumière au bout du tunnel. Il y a "non-assistance à population en danger", selon Jean-Jacques Urvoas, ancien ministre de la Justice, spécialiste de la Nouvelle-Calédonie. "On n'a jamais vu un tel niveau d'hostilité entre les communautés, il y a urgence absolue". En particulier dans le hameau de la tribu Saint-Louis, où s'est rendu Libération. Lieu des affrontements les plus violents, il est un concentré des failles de la société calédonienne. Inégalité économique, racisme institutionnel et poids de l'histoire coloniale : "La jeunesse kanak est prête à se battre jusqu'à la mort", assure aujourd'hui le grand chef du district, Roch Wamytan.
Libération nous emmène aussi à Springfield, aux Etats-Unis, une ville "en proie au délire raciste de Donald Trump". Là-bas, les Haïtiens, qui ont contribué à la renaissance de cette ville autrefois sinistrée, sont les victimes de la rumeur propagée par l'ancien président, qui les accuse de dévorer les animaux de compagnie... Depuis, l'ambiance a radicalement changé : des dizaines d'alertes à la bombe dans les bâtiments municipaux, les écoles ou les hôpitaux et une explosion des actes racistes au quotidien. "Des collégiens se sont mis à miauler" à la sortie de l'école de la fille de Josinsqui Deronceray, arrivée en 2018 à Springfield et qui n'avait jamais vu cela. La violence atteint même les boites aux lettres, où le KuKluxKlan a déposé ces affiches, une campagne raciste, de recrutement, appelant à l'expulsion massive des Haïtiens.
Toujours à Springfield, le Wall Street Journal rappelle que des membres du groupe néo-nazi, les Proud Boys, ont récemment défilé dans la ville... Le maire Rob Rue essaie, lui, d'éteindre l'incendie, attisé par le collister de Donald Trump, JD Vance, qui persiste et signe malgré les nombreux démentis. Springfield, un phénomène local, qui pourrait demain s'étendre à toute l'Amérique, selon le Wall Street Journal.
Dans la presse enfin, du sport et les exploits des clubs français en Ligue des Champions. Brest est en fête, et pour Monaco, c'est royal selon L'Equipe.