A la Une du jeudi 19 septembre, le Liban "au bord du précipice", après les explosions d'objets de communication attribuées à Israël, et la difficile équation pour former un gouvernement français.
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C'est une "déclaration de guerre". Les mots du journal israélien, Yediot Aharonot, repris par Courrier International sont forts. Pour l’auteur de l’article, "Israël a franchi le Rubicon", celui qui mène à un nouveau conflit. Plus ironique, le New York Times évoque un "succès tactique mais sans stratégie finale" si ce n’est le chaos. Pour le Guardian, cette "double humiliation infligée au Hezbollah", c’est "comme danser au bord du précipice", celui d’une guerre totale. Pourquoi maintenant ? s'interroge, de son côté, Le Soir. Selon plusieurs sources du journal belge, les explosifs placés dans les bipers et talkie-walkies auraient été sur le point d’être découverts par des membres du Hezbollah. Cela aurait précipité cette attaque, attribuée à Israël, avant, peut-être, une offensive militaire à grande échelle.
"Au Liban, un retour en arrière est impossible", titre Le Temps. Le "Hezbollah ne pourra éviter la tentation de lourdes représailles", écrit le journal suisse. Cette riposte attendue du mouvement chiite est à la fois comprise par certains mais surtout redoutée par beaucoup au Liban. La guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah est encore dans tous les esprits. En 2024, un Liban rendu exsangue par les multiplies crises qu’il a traversées ne pourra pas supporter un nouveau conflit, rappelle L'Orient-Le Jour.
En France, former un gouvernement est tout, sauf un long fleuve tranquille. C'est une mission presque impossible pour Michel Barnier. Le Premier ministre enchaîne les déconvenues entre les refus ou les menaces de censure. Un locataire de Matignon "enlisé" dans la tambouille politique, rappelle Le Parisien, qui évoque déjà des rumeurs de démission... Libération explique que Michel Barnier fait face à une équation à 1000 inconnues. La question du budget et des finances publiques dans "un état grave" en est une. Pour y répondre, Michel Barnier envisage des hausses d'impôts des plus fortunés. Pas question répondent les macronistes pour qui, cette mesure serait un chiffon rouge à ne pas agiter sous leur nez, sous peine de ne pas participer à un gouvernement.
A droite, Les Républicains fanfaronnent, en voyant l'un des leurs à Matignon, alors qu'ils refusaient tout accord il y a un mois, rappelle La Croix. Ses ténors se sentent pousser des ailes et veulent tous les gros postes: Intérieur, Bercy notamment alors que la droite, rappelle le journal, est ultra-minoritaire à l’Assemblée. Alors quand Michel Barnier propose une liste gouvernementale avec des noms issus, majoritairement, de la droite, Emmanuel Macron grince des dents et dit "niet". Le Figaro évoque un "bras de fer entre Matignon et l’Elysée". A côté de ça, négocier le Brexit - comme l'avait fait Michel Barnier - paraît presque plus facile !