A la Une de la presse, ce lundi 9 septembre, la fin des JO de Paris, avec la cérémonie de clôture, hier soir, des Jeux paralympiques. Les épreuves à peine terminées, un parfum de nostalgie flotte déjà sur la presse française. Et la réélection, sans surprise, d’Abdelmajid Tebboune, à la présidentielle de samedi en Algérie, sur fond de faible participation.
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A la Une de la presse française, la fin des JO de Paris, avec la cérémonie de clôture, hier soir, des Jeux paralympiques.
Comment leur dire adieu ?... Les JO, c’est terminé et les larmes de L’Equipe n’y pourront rien changer, comme l’ont chanté hier soir Amadou et Mariam, avec la chanson de Serge Gainsbourg. "Je suis venu te dire que je m’en vais", et les adieux sont difficiles, pour le quotidien sportif et la statue de Caïn, aux Tuileries, plus que jamais inconsolable. Les Jeux à peine terminés, un parfum de nostalgie plane déjà sur la presse française. "Que de beaux souvenirs", soupire La Voix du Nord. "Paris réussis!": Le Telegramme, autre journal local, salue des Jeux "de toute beauté", "une parenthèse enchantée qui a séduit le monde entier".
Le Parisien/Aujourd’hui en France exprime sa fierté "un succès incontestable", "six semaines magiques à ne surtout pas oublier". Un brin revanchard, le journal exprime aussi sa satisfaction que ces JO aient "cloué le bec à tous les grincheux qui se repaissaient" à l’avance d’un échec. Le Parisien/Aujourd’hui en France évoque un essai à transformer, "un été doré à faire fructifier". Le journal espère voir "l’état de grâce" se prolonger au-delà des JO dans les domaines de la pratique sportive, de la sécurité, et de la propreté dans la capitale. Le dessinateur Ranson, lui, ironise: "Ce serait chouette que la bonne humeur qui régnait pendant les JO se prolonge", dit un Français. "Ca va être difficile, les Parisiens sont rentrés de vacances", lui répond son épouse.
A vérifier, donc. En attendant, la réussite sportive est là, avec 75 médailles françaises pour les Jeux paralympiques, dont 19 en or. Pour La Croix, ces 12 jours de compétition paralympique ont été "féériques", "spectaculaires, enflammés, (et) rassembleurs", mettant enfin à l’honneur "ceux qui ne le sont jamais". "Para est magique!", s’exclame L’Humanité, en reprenant le cri de guerre des supporters du PSG. "Pari gagné": d’après Nord Eclair, ces Jeux paralympiques seront un "gros truc en plus pour les handicapés" - allusion au film à succès ici en France sur une colonie de vacances pour personnes en situation de handicap. Là encore, l’essai est à transformer, et Libération espère que "l’élan" pour ces Jeux paralympiques "se traduira par une véritable inclusion des personnes handicapées dans la société française". Le Figaro rappelle que leur accès au sport "reste compliqué", qu’il s’agisse de trouver un club ou de financer une prothèse. L’envie, en tout cas, est là, d’après France info, qui indique que "les médailles des Tricolores et la médiatisation des épreuves semblent déjà susciter de nouvelles vocations".
Avec 11 médailles, dont 6 en or, l’Algérie s’est hissée à la 25ème place de ces Jeux paralympiques. Côté politique, c’est Abdelmajid Tebboune qui est monté, sans surprise, sur la plus haute marche du podium, à la présidentielle de samedi. Avec 94,65%, le président sortant "triomphe", et le journal officiel El Moudjahid fait état des "félicitations" du Département d’Etat américain mais pas de celles d’Emmanuel Macron, qui a pourtant adressé ses "plus vives félicitations" à son homologue algérien. "Une majorité écrasante", dixit El Watan, en assurant "qu’aucun incident n’a été signalé à-travers le territoire national" et que les Algériens "ont voté dans le calme et la sérénité". Même son de cloche du côté d’El Khabar, qui titre sur la "stabilité" choisie par l’Algérie.
Les Echos, le journal économique français, parle d’un score "soviétique" et d’une participation "particulièrement faible", alors que "la légitimité démocratique" d’Abdelmajid Tebboune "est déjà entamée". Le Point fait état d’un "imbroglio" et des critiques sur la "gestion" du taux de participation, présenté comme "l’enjeu central" du scrutin. Hier, le régime a annoncé une "moyenne" du taux de participation nationale de près de 48%, alors que près de 5,5 millions d’Algériens, sont allés voter sur près de 24,5 millions d’inscrits, ce qui fait un taux de participation de moins de 25%. La Repubblica, le journal italien, qui a obtenu une accréditation pour se rendre en Algérie, ce qui est suffisamment rare pour être mentionné, raconte les espoirs déçus de la jeunesse algéroise. Après la répression du Hirak, le journal témoigne des "désillusions" des partisans de ce mouvement de protestation populaire, qui réclamait la liberté et avait chassé l’ancien président Bouteflika du pouvoir en 2019. D’après La Repubblica, l’accession au pouvoir d’Adbelmajid Tebboune, qui a "acheté la paix sociale grâce à l'argent du gaz", a "fermé l’Algérie au monde". Un pays figé, sous cloche, où Hichem, 30 ans, raconte qu’il a étudié l'infographie et parle trois langues étrangères, mais qu’il n’a pas trouvé d'emploi correspondant à son diplôme, parce que "tout est bloqué".
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