![Après le jugement, les réactions politiques Après le jugement, les réactions politiques](/data/posts/2022/07/15/1657875858_Apres-le-jugement-les-reactions-politiques.jpg)
Les réactions fusent après l'annonce de la relaxe de Dominique de Villepin, qui s'est dit prêt "à servir les Français". Pour le socialiste Arnaud Montebourg, l'ex-Premier ministre est désormais "très bien placé pour proposer une solution à droite"...
Réactions dans les rangs de la droite
Dominique de Villepin, ancien Premier ministre : "Je n’ai aucune rancœur, aucune rancune. J’ai été blessé […] C’est vers l’avenir que je veux me tourner et servir les Français."
Nicolas Sarkozy, président de la République : "Le jugement me donne satisfaction, même si ne connaissant personnellement aucun des condamnés, ne les ayant jamais rencontrés, je ne nourris à leur endroit aucun ressentiment, et je m’interroge encore sur leurs motivations."
Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP. "Ce ne sont que le ou les exécutants qui paient. On peut espérer que leur appel permettra de montrer qui a commandité cette manipulation et pourquoi."
Chantal Brunel, députée UMP de Seine-et-Marne : "Une décision de justice a été prise ; ce que je souhaite vivement, c'est que Dominique de Villepin, qui a une haute exigence et une haute conception de notre pays, ne cherche pas à diviser et que le débat s'arrête."
Nicolas Dupont-Aignan, président du parti gaulliste Debout la République et député de l’Essonne, sur le site Profession politique. "Les Français attendent une alternative et il peut l'incarner à condition qu'il porte un projet. Nicolas Sarkozy était déjà affaibli politiquement mais là, incontestablement, cette décision de justice affaiblit la fonction présidentielle, la tire vers le bas."
Dans les rangs de la gauche
Arnaud Montebourg, député socialiste de Saône-et-Loire. La relaxe de Dominique de Villepin est un "événement considérable pour notre pays". Celui-ci est désormais "très bien placé pour proposer une autre solution à droite".
Christophe Caresche, député socialiste de Paris : "Le président de la République n'aurait pas dû s'engager dans cette affaire, ce n'était pas sa place et aujourd'hui, la justice donne raison à M. de Villepin et c'est une bonne chose."
Les avocats
Olivier Metzner, avocat de Dominique de Villepin, à propos d'un éventuel appel du Parquet : "Je ne redoute rien dans la mesure où le jugement qui a été rendu est un jugement extrêmement clair, extrêmement limpide et écarte toute hypothèse de culpabilité quelle qu'elle soit et donc la Cour d'appel ne pourrait faire que la même chose que le tribunal, donc peu importe un appel éventuel."
Paul-Albert Iweins, avocat de Jean-Louis Gergorin (condamné) : "Bien que le tribunal dise lui-même que M. Gergorin s'est peut-être laissé aveugler par certaines obsessions, je pense que le tribunal a considéré qu'il est trop intelligent pour ne pas avoir su. Etre condamné pour être trop intelligent pour ne pas avoir su, c'est le genre de compliment dont on peut se passer."
Olivier Pardo, avocat d’Imad Lahoud (condamné) : "On s'attendait à beaucoup de choses, on avait même préparé le pire, le risque de mandat d'arrêt à l'audience, car on connaît la tradition judiciaire qui est vieille comme la République où, dans des affaires de ce type, ce sont souvent les lampistes, les plus faibles, qui ont les peines les plus fortes."
Hervé Témine, avocat de Denis Robert (relaxé) : "Denis Robert n'a agi qu'en qualité de journaliste. C'est une très bonne décision, en particulier du fait que le tribunal a considéré que Denis Robert était protégé par des principes supérieurs qui sont ceux de la liberté de la presse, de la liberté d'information, de la liberté d'expression. Il ne pouvait être condamné".