Benjamine de la délégation française dans son ensemble, la Bordelaise Lucie Schoonheere, 14 ans, va participer dimanche à ses premiers Jeux olympiques. Elle va devoir se frotter aux skateuses japonaises qui dominent ce sport depuis les JO de Tokyo.
La pluie tombée sur Paris lors de la cérémonie d'ouverture a entraîné le report à lundi des épreuves de skateboard street hommes, initialement prévues samedi. Le travail acharné de dizaines de bénévoles samedi matin, s'affairant à évacuer d'importantes flaques d'eau du parc urbain de la Concorde à l'aide de raclettes n'a pas suffi.
Du côté des femmes, les épreuves programmées dimanche sont maintenues, les organisateurs s'attendant à une météo plus clémente à partir de samedi soir.
Les yeux du public seront notamment tournés au cours de cette épreuve en direction de la benjamine de la délégation française. Unique représentante tricolore en street, Lucie Schoonheere va participer à l'âge de 14 ans à sa première olympiade.
"C'est fort en émotions"
La championne de France des moins de 16 ans en 2022 est la nouvelle sensation du skateboard hexagonal. En juin 2023, celle qui a seulement commencé la compétition il y a deux ans a frappé un grand coup en décrochant le titre national dans la cour des grands. Elle s'est imposée face à Charlotte Hym, qui avait pris la 17e place aux JO de Tokyo en 2021.
Plus récemment, elle a réussi à se hisser en demi-finale du World Skateboarding Tour à Dubaï au mois de mars. Ces performances lui ont permis d'être sélectionnée pour participer aux Jeux de Paris sur le site exceptionnel de la place de la Concorde.
Pour afficher ce contenu Instagram, il est nécessaire d'autoriser les cookies de mesure d'audience et de publicité.
Accepter Gérer mes choixScolarisée dans un collège de Bordeaux, l'adolescente s'entraîne tous les jours pour progresser. C'est son frère qui l'a initiée à cette discipline quand elle avait huit ans. "Après les cours, vers 17 h 30, j’aime bien rentrer à la maison pour manger un peu et puis je change de tenue avant d’aller au skatepark. J’ai un jour de repos par semaine", a-t-elle décrit au site L'Étudiant.
Comment arrive-t-elle à surmonter une telle pression à un si jeune âge ? "C'est fort en émotions. C'est assez stressant parce que ça se passe à la maison, il va y avoir beaucoup de gens que je connais et beaucoup de monde dans les gradins", avait-elle confié il y a quelques semaines sur France 24.
Pour afficher ce contenu X (Twitter), il est nécessaire d'autoriser les cookies de mesure d'audience et de publicité.
Accepter Gérer mes choixMais ses proches lui apportent aussi beaucoup de sérénité, comme elle l'a raconté à RMC Sport : "J’ai trois coachs, je suis hyper proche d’eux, ils m’apprennent plein de choses, mes parents m’aident beaucoup dans tout ce que je fais et mes amis me soutiennent, donc j’ai un bon entourage pour réussir. Je pense qu’ils sont fiers de moi, ils sont tous adorables."
La jeune fille, qui va entrer en troisième à la rentrée, n'envisage pas une victoire olympique, mais veut avant tout apprendre dans l'optique des Jeux de Los Angeles en 2028. "Je pense que c'est une chance, parce que ça me laisse encore plus d'années pour les autres Jeux olympiques", a-t-elle confié en conférence de presse lundi 22 juillet, comme le rapporte le site du CIO. "Avoir déjà l'expérience de 2024 pour pouvoir bien performer en 2028, ça aide beaucoup."
Domination des Japonaises
L'épreuve de street de skateboard consiste à enchaîner des figures dans une aire reproduisant du mobilier urbain. Les athlètes réalisent des figures spectaculaires, sautant au-dessus de bancs, d'escaliers ou glissant grâce à leur planche sur des rails de plusieurs mètres de long.
Longtemps dominées par les États-Unis, où est né l'inventeur du street moderne Rodney Mullen, les compétitions de skateboard ont été prises d'assaut depuis les derniers Jeux par de très jeunes riders du monde entier.
Chez les femmes, ce sont les Japonaises qui accaparent les premières places depuis les Jeux de Tokyo. En 2021, Momiji Nishiya était entrée dans la légende en devenant la première championne olympique de l'histoire du skateboard dans la catégorie street dames à seulement 13 ans. Trois ans plus tard, ses compatriotes Coco Yoshizawa, Funa Nakayama et Liz Akama peuvent prétendre à sa succession dimanche à Paris.
Si Lucie Schoonheere a bien conscience qu'elle va avoir du mal à rivaliser avec ces Nippones qui font figure de favorites, elle rêve tout de même d'un "gros classement" aux JO, après avoir terminé 26e des épreuves de qualification olympique. "Je suis assez confiante quand même. Je sais ce que je vais faire. J'ai déjà prévu mes tricks. Ça devrait bien se passer", a-t-elle assuré à RMC Sport.
En direct Suivez les JO sur France 24
Avec AFP et Reuters