Réfugié depuis quatre mois à l'ambassade du Brésil au Honduras, l'ex-président Manuel Zelaya (photo) s'est envolé pour la République dominicaine ce mercredi, jour de l'investiture de son successeur officiel, Porfirio Lobo.
AFP - Manuel Zelaya, le président déchu du Honduras, a quitté mercredi l'ambassade du Brésil où il était réfugié depuis le 21 septembre, et a pris la route de l'aéroport, d'où il doit s'envoler pour la République Dominicaine, ont constaté des journalistes de l'AFP.
M. Zelaya, exilé par un coup d'Etat le 28 juin dernier, était revenu clandestinement au Honduras où il avait trouvé refuge à l'ambassade du Brésil, tandis que les autorités putschistes dirigées par Roberto Micheletti le menaçaient d'arrestation pour "haute trahison".
Il quitte son pays le jour de l'investiture présidentielle de son successeur officiel, Porfirio Lobo, qui avait promis de lui accorder "un sauf-conduit" pour Saint-Domingue, à la suite d'un accord avec le président de la République Dominicaine, Leonel Fernandez.
M. Zelaya, élu en novembre 2005 sous la bannière d'un parti conservateur, avait imprimé au Honduras un virage à gauche prononcé qui lui avait attiré les foudres de la grande majorité de la classe politique, y compris au sein de sa propre formation.
M. Micheletti et l'armée l'avaient chassé le 28 juin en arguant qu'il s'apprêtait à violer la Constitution pour tenter de s'assurer un second mandat consécutif.
Condamnés par l'ensemble de la communauté internationale, ils n'avaient cessé depuis de plaider qu'ils n'avaient pas commis "un coup d'Etat", mais instauré une "succession constitutionnelle".