À la Une de la presse, ce mercredi 10 juillet, les tractations en France pour le nouveau gouvernement. Des négociations regardées avec pessimisme à l’étranger. L’incarcération à Dubaï d’une ressortissante irlandaise, victime de violences domestiques présumées, pour voir tenté de se suicider. Les scandales en série du XV de France. Et la défaite des Bleus en demi-finale de l’Euro face à l’Espagne.
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À la Une de la presse française, les tractations pour la formation du nouveau gouvernement - un défi, alors qu’aucun parti ne dispose d’une majorité à l’assemblée.
D’après Le Monde, les appels se multiplient, à droite, pour une alliance entre Les Républicains et le camp présidentiel - un scénario peut-être évoqué, hier, à l’Elysée, par Emmanuel Macron et le président du sénat, Gérard Larcher, mais pas confirmé officiellement, pour le moment. L’hypothèse, en tout cas, fait hurler à gauche, où L’Humanité accuse le chef de l’Etat de chercher à "empêcher le Nouveau front populaire de gouverner" d’être passé du "Ni ni", ni RN ni LFI au "déni" de sa défaite.
Une situation tendue, que les révélations de Libération ne risquent pas d’arranger. Le journal affirme qu’un conseiller officieux de l’Élysée, Thierry Solère a organisé chez lui, pendant des mois, plusieurs rencontres secrètes, entre Marine Le Pen et Jordan Bardella, pour le RN et des figures de l’ex-majorité présidentielle, dont l’ex-Premier ministre Édouard Philippe, et le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Des "liaisons dangereuses", selon Libé, et que les intéressés "soit démentent soit avancent de façon un peu courte, qu’il faut fréquenter ses adversaires pour mieux les combattre".
Les tractations en cours laissent la presse étrangère assez sceptique. D’après The Guardian, le quotidien britannique, "l’aversion" française pour les compromis et les coalitions, augure mal de la formation du nouveau gouvernement, ou du moins, de sa durée de survie. Le journal évoque une exception dans un paysage européen où la Suède est dirigée par des coalitions depuis les années 1970, où l'Allemagne n'a plus connu de gouvernement dirigé par un seul parti depuis 1961, et les Pays-Bas depuis plus longtemps encore, 1879. Et c’est sans parler de la Belgique, où Le Soir s’est même payé le luxe, il y quelques jours, de dispenser quelques conseils aux voisins français. "Françaises, Français, écrivait le journal, vous savez que (lorsque) la situation est délicate, vous pouvez compter sur vos amis belges, et pas seulement quand il s’agit de mettre des autogoals pour vous faire plaisir". Puisque "vous entrez dans le monde enchanteur des régimes de coalitions, voici quelques règles à l’attention des marieurs débutants, on a de l’expérience": "Restez zen, commencez petit, comptez les jours et trouvez un arbitre". Le Soir, qui concluait : "Si rien de tout cela ne fonctionne, en dernier recours, on menace souvent, en Belgique francophone, de se rattacher à la France. Essayez dans l’autre sens, ça pourrait faire très peur. Bonne chance".
La nouvelle assemblée nationale, où la parité est en baisse. 208 femmes élues au total, soit 7 de moins qu'en 2022 et 16 de moins qu'en 2015, d’après le site de F24. "On peut faire l'hypothèse que les femmes ont été victimes de l'urgence dans laquelle se sont déroulées ces législatives, les partis politiques ont probablement eu des critères purement politiques et la parité est passée au dernier rang des priorités", analyse la politologue Mariette Sineau. La France insoumise a été le seul parti à avoir strictement respecté la loi sur la parité, mais il faut aussi noter que les femmes ont davantage échoué que les hommes. Explication d’Aliénor Laurent, porte-parole d'Osez le féminisme ! : "Dans les jeux de répartition, les femmes récupèrent souvent les circonscriptions les plus difficiles, voire celles perdues d'avance".
A Dubaï, une ressortissante irlandaise a été incarcérée pour voir tenté de se suicider. The Irish Times indique que la dirigeante du Sinn Féin, Mary Lou McDonald, a précisé que Tori Towey, une employée de la compagnie Emirates a été victime de violences domestiques présumées et jetée en prison pour avoir tenté de se suicider, un crime passible de six mois de prison aux Emirats, mais également pour avoir consommé de l’alcool. Une affaire qui pourrait tourner à la crise diplomatique, le Premier ministre irlandais Simon Harris, se disant prêt à intervenir".
Beaucoup de commentaires également ce matin sur l’arrestation, lundi, de deux joueurs du XV de France, Oscar Jegou et Hugo Auradou, pour une agression sexuelle présumée en Argentine. La Dépêche du Midi évoque des "scandales en série pour le XV de France", après l’éviction de Melvyn Jaminet pour des propos racistes. "Un nouveau scandale pour les Bleus", dit aussi le site d’info Mediapart, qui rappelle que "ce n’est pas la première fois que des joueurs de rugby sont mis en cause pour des violences perpétrées envers des femmes après des matchs, en France comme à l’étranger", ce qui pose, selon lui, "la question de la culture viriliste et violente de ce sport et de ses fameuses "troisièmes mi-temps" hyper alcoolisées", mais aussi de "la mansuétude des fédérations vis-à-vis de ces comportements".
On ne se quitte pas là-dessus - mais pas sur bonne nouvelle non plus, en tout cas pour les Bleus - de l’équipe de foot, cette fois. Eliminés en demi-finale de l’Euro par les Espagnols, les Bleus ont été "démasqués", d’après L’Equipe. Auf wiedersehen les Bleus. Mention spéciale à So Foot, pour le jeu de mots du jour: "le masque et la purge", en référence à la célèbre émission littéraire de France Inter, "le masque et la plume". Allitération et joie, forcément, du côté de la presse espagnole: "Fantasticos, felices, finalistas", "fantastiques, heureux et finalistes", titre le journal sportif As. Mention spéciale, cette fois, du Mundo Deportivo à Lamine Yamal, auteur du premier but espagnol et devenu, hier soir, le plus jeune buteur de l’histoire de l’Euro, à même pas 17 ans.
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