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Publié le : 09/07/2024 - 07:52

A la Une de la presse, ce mardi 9 juillet, le début de la bataille pour Matignon, où Gabriel Attal a été maintenu par Emmanuel Macron, "pour le moment, afin d’assurer la stabilité du pays", selon l’Elysée. Le ralliement du RN au groupe européen créé par le hongrois Viktor Orban. La guerre en Ukraine et la répression en Russie. Et la demi-finale de l’Euro. Les Bleus affronteront les joueurs de la Roja, ce soir.

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A la Une de la presse française, le début de la bataille pour Matignon, où Gabriel Attal a été maintenu par Emmanuel Macron, "pour le moment, afin d’assurer la stabilité du pays", selon l’Elysée.

Avec une Assemblée nationale fragmentée, sans majorité absolue, qui va pouvoir gouverner? Pour le moment, c’est "le grand flou", et  La Dépêche du Midi indique que la gauche se donne "une semaine" pour présenter son candidat à Matignon. D’après L’Humanité, le Nouveau Front populaire, arrivé en tête, s’y voit déjà et compte bien "ne pas se faire voler sa victoire". Encore faut-il réussir à s’imposer à Emmanuel Macron, qui "joue la montre" et mise sur une division de la gauche, d’après Libération. Si le président veut prendre son temps, c’est qu’il a d’autres plans en tête, selon L’Opinion, qui précise que le chef de l’Etat, "agacé de voir la gauche revendiquer Matignon", cherche à "arracher" une coalition. Mais le projet ne convainc pas tout le monde, et certainement pas Le Figaro, qui parle déjà d’une coalition "introuvable", en ironisant sur le "M. Bricolage" de l’Elysée. Pour La Croix, la nouvelle majorité reste à "inventer". Le journal chrétien espère que cette nouvelle Assemblée va "renforcer la culture parlementaire et développer la recherche de compromis".

Pendant ce temps, le Rassemblement national tente de tirer les leçons du scrutin. Arrivée troisième, très loin de la majorité absolue qu’il espérait, le RN reconnaît des "erreurs de casting", et des problèmes de formation. Faut-il, pour autant, comme le fait Libération, évoquer un "échec" pour l’extrême droite? Pour La Croix, le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella, en très nette progression à l’Assemblée, "n’a pas subi de véritable défaite, tout au plus un revers". Mediapart rappelle que les scores historiques du parti aux législatives lui garantissent "une manne financière considérable pour les années à venir". D’après le site d’information, le RN, avec près de 9,5 millions de voix au premier tour et 126 élus au second, auxquels s’ajoutent ses trois sénateurs, le RN pourrait décrocher une dotation record : un peu plus de 20 millions d’euros par an. Et c’est sans compter, évidemment, sur la manne ouverte par ses très bons scores aux européennes, qui lui permettent, par ailleurs, de prendre la tête du groupe "Patriote pour l’Europe", créé par Viktor Orban. Un ralliement décrypté sur le site de F24, qui raconte comment l’extrême droite européenne tente de "détricoter l’UE de l’intérieur".

Le Premier ministre Viktor Orban, que ses opposants présentent comme le plus  pro-Poutine" des dirigeants européens. El Mundo, le journal espagnol, observe  que l’annonce du ralliement de Marine Le Pen "au pro-russe Orban" est intervenue le jour-même où la Russie a pilonné l’Ukraine, notamment un hôpital pédiatrique de Kiev, tuant au moins 41 personnes, selon Le Monde.

La guerre en Ukraine, contre laquelle des proches de soldats continuent de se mobiliser en Russie, malgré la répression. The Moscow Times fait état d’un sit-in de protestation, hier, devant le ministère de la Défense, dans le centre de Moscou, en rappelant, au passage, que le mouvement d'épouses et de mères de soldats "Put Domoï" (Le chemin du retour), a été qualifié d'"agent étranger", en mai dernier, par les autorités. Le Kremlin ne cible pas seulement les familles de soldats. 

The Guardian rapporte aussi qu’un tribunal militaire a condamné, hier, les dramaturges Yevgeniya Berkovich et Svetlana Petriychuk à six ans de prison, pour "justification du terrorisme", à cause de leur pièce de théâtre, sur des femmes ayant épousé des djihadistes en Syrie. Leur arrestation, en mai dernier, avait provoqué "une onde de choc dans la communauté artistique russe, qui subit une pression sans précédent du Kremlin depuis le début de la guerre en Ukraine", selon le quotidien britannique.

On ne se quitte pas là-dessus. Rien de tel qu’un peu de sport pour se changer les idées – quoique. A la Une de L’Equipe, la demi-finale de l’Euro, ce soir, entre la France et l’Espagne : "No pasaran", promet le quotidien sportif, qui file la métaphore politique depuis hier, législatives oblige. Côté espagnol, Marca s’est amusé à coller des masques sur les visages des joueurs de la Roja - allusion à celui que porte en ce moment Kylian Mbappé, et titre : "La nuit de nos super-héros". Rendez-vous ce soir à 21h, heure de Paris, avec ou sans masques.

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