Au terme du second tour des élections législatives qu’il a déclenchées le 9 juin, Emmanuel Macron a fait savoir, dimanche 7 juillet, qu’il attendra de connaître la "structuration" de la nouvelle Assemblée afin de déterminer qui il appellera pour former un gouvernement, a annoncé l'Élysée.
"Conformément à la tradition républicaine, il attendra la structuration de la nouvelle Assemblée nationale pour prendre les décisions nécessaires", a indiqué la présidence, ajoutant que le chef de l'État, dans ces conditions, ne prendrait pas la parole dimanche soir.
Le président de la République "prend actuellement connaissance des résultats des élections législatives au rythme des remontées, circonscription par circonscription".
"Dans son rôle de garant de nos institutions, il veillera au respect du choix souverain des Français", ajoute l'Élysée.
Jean-Luc Mélenchon a estimé que le président avait "le devoir d'appeler le Nouveau Front populaire à gouverner". La nouvelle union de la gauche est arrivée en tête à l'issue du second tour des législatives.
"Prudence et analyse des résultats : la question est qui pour gouverner désormais et atteindre la majorité", souligne-t-on dans l'entourage présidentiel, tout en se félicitant du score, meilleur que prévu, du camp présidentiel.
"Humilité mais après sept ans, le bloc central est bien vivant", relève-t-on alors que les instituts de sondage créditent le camp macroniste de 150 à 180 députés, juste derrière le Nouveau Front populaire (172 à 215 députés), mais devant le Rassemblement national et ses alliés (120 à 152 députés).
"La participation montre que la dissolution était juste et pertinente", ajoute-t-on dans l'entourage présidentiel.
"L'important aujourd'hui : l'unité de la nation, l'unité de la majorité", insiste-t-on, en se félicitant également de la "clarification" permise par le scrutin.
"Les Français n'ont pas voulu de l'extrême droite", conclut-on à la présidence.
Avec AFP