logo

Les Israéliens sont de nouveau descendus dans la rue pour faire pression sur le gouvernement, bloquant des routes et dressant des piquets de grève devant les résidences des ministres. Alors que la guerre avec le Hamas entre dans son dixième mois, ils réclament toujours un accord sur les otages détenus dans la bande de Gaza.

Les manifestations ont commencé à 6 h 29 (3 h 29 GMT). C'est précisément l'heure à laquelle le Hamas a attaqué le sud d'Israël, le 7 octobre 2023. Depuis cette date, 1 200 Israéliens sont morts, tandis que plus de 250 personnes ont été prises en otages, selon les décomptes israéliens. Les Israéliens sont de nouveau descendus dans la rue pour faire pression sur le gouvernement dimanche 7 juillet alors que la guerre avec le Hamas entre dans son dixième mois.

Les manifestants ont notamment bloqué la circulation aux heures de pointe sur les principaux axes routiers du pays. Des pneus ont été incendiés sur l'autoroute principale Tel Aviv-Jérusalem avant que la police ne libère le passage.

Au milieu de la place de la Démocratie, une fanfare accompagnait des manifestants portant des vêtements barrés de slogans politiques. La foule est parsemée de jaune - bannières, rubans, chapeaux...- une couleur devenue incontournable dans les rassemblements exigeant du gouvernement qu'il fasse de la libération des otages une priorité.

"Ramenez-les à la maison maintenant", scandaient encore des participants, en référence aux 116 personnes enlevées le 7 octobre et toujours retenues dans la bande de Gaza (dont 42 sont mortes, selon l'armée israélienne).

Les initiatives visant à conclure un accord entre Israël et le Hamas sur les otages détenus à Gaza après neuf mois de guerre se sont intensifiés ces derniers jours, les différents responsables exprimant leur optimisme tout en précisant que des divergences subsistent entre les deux camps.

De petits groupes de manifestants munis de mégaphones et de banderoles ont également protesté devant les résidences d'un certain nombre de ministres et de parlementaires de la coalition au pouvoir en Israël.

"Échec total ! Échec total !", ont scandé les manifestants devant la résidence du ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, membre du cercle rapproché de Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien.

Des Israéliens divisés sur un éventuel accord avec le Hamas

Dans le kibboutz Or Haner, près de la frontière avec Gaza, les manifestants ont accroché un ballon noir pour chaque personne tuée dans l'attaque et un ballon jaune pour chaque otage encore détenu à Gaza.

Certains Israéliens ne partagent toutefois pas le point de vue des manifestants et pressent le gouvernement de Benjamin Netanyahu de rejeter un éventuel accord avec le Hamas. Selon eux, Israël doit poursuivre son offensive jusqu'à ce que tous les objectifs du pays soient atteints.

Samedi soir des manifestants avaient fait face à des policiers à cheval avant que des coups de canon à eau ne soient tirés pour disperser le rassemblement qui bloquait une autoroute.

Depuis des semaines, des milliers de personnes se rassemblent en Israël, principalement à Tel-Aviv, pour manifester contre le gouvernement.

En neuf mois de guerre, plus de 38 000 Palestiniens ont été tués selon les autorités sanitaires de Gaza.

Avec AFP et Reuters