logo

Liban : Emmanuel Macron appelle à "prévenir un embrasement" entre Israël et le Hezbollah
Le président français Emmanuel Macron a souligné mardi "l'absolue nécessité de prévenir une escalade" entre Israël et le Hezbollah au Liban, lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a indiqué l'Élysée.

Un appel à la désescalade. Le président français Emmanuel Macron a insisté mardi 2 juillet sur "l'absolue nécessité de prévenir un embrasement" entre Israël et le mouvement islamiste Hezbollah au Liban, lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Il a redit son extrême préoccupation quant à l'accroissement des tensions entre le Hezbollah et Israël le long de la Ligne bleue et souligné l'absolue nécessité de prévenir un embrasement qui nuirait tant aux intérêts du Liban que d'Israël, et constituerait un développement particulièrement dangereux pour la stabilité régionale", a indiqué l'Élysée dans un communiqué.

Emmanuel Macron a souligné "l'urgence pour toutes les parties d'avancer rapidement vers une solution diplomatique et a rappelé la nécessité d'observer la plus grande retenue".

"Les deux dirigeants ont évoqué les efforts diplomatiques en cours en ce sens", a ajouté la présidence française alors que l'émissaire du président américain Joe Biden, Amos Hochstein, est attendu mercredi à Paris.

Amos Hochstein doit y rencontrer l'envoyé spécial français au Liban, Jean-Yves Le Drian, et la conseillère du président français chargée du Moyen-Orient.

Casques bleus de la Finul

L'Élysée s'active depuis des mois avec le ministère des Affaires étrangères pour éviter l'escalade entre le Liban et Israël.

Amos Hochstein a, lui, fait la navette entre Israël et le Liban à la mi-juin pour tenter de parvenir à une désescalade entre les deux parties, en attendant un cessez-le-feu à Gaza qui devrait permettre de calmer également le front entre le Hezbollah et Israël, selon une source gouvernementale libanaise.

Le 7 octobre, l'armée israélienne a lancé une offensive de grande envergure dans la bande de Gaza en riposte à une attaque sanglante sans précédent menée le même jour par le mouvement islamiste Hamas dans le sud d'Israël à partir du territoire palestinien voisin. 

Au lendemain de cette attaque, le Hezbollah pro-iranien au Liban a ouvert un front avec Israël en soutien au Hamas, et depuis les échanges de tirs dans les zones frontalières sont presque quotidiens.

Paris essaie, de manière coordonnée avec Washington, de trouver une solution négociée sur la base de la résolution 1701 de l'ONU, adoptée après la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, qui stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU (Finul) doivent être déployés dans le sud du Liban à l'exclusion des forces israéliennes et des milices, dont celle du Hezbollah.

"La Finul constitue un élément essentiel de cette solution et sa sécurité comme sa liberté d'action doivent être préservées",  souligne l'Élysée.

Avec AFP