
Le 24 mai, un terrible glissement de terrain a frappé l’une des régions les plus pauvres de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Après la catastrophe, les survivants sont confrontés tout à la fois à l'inaction des autorités locales, au risque de nouveaux éboulements et au chaos qui règne dans la province d'Enga, déchirée par des guerres tribales. Notre correspondant dans la région, Constantin Simon, s’est rendu sur place.
Le 24 mai, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, un éboulement détruisait en pleine nuit un village dans la région des haut-plateaux, dans le centre-ouest de ce pays enclavé, voisin de l'Australie, qui compte 10 millions d'habitants. Les Nations unies estiment qu'environ 670 personnes ont péri dans cette localité de la province d'Enga, mais peu de corps ont été retrouvés.
Les secouristes ont désormais renoncé à retrouver des survivants sous la coulée de débris et de terre longue de 600 mètres qui s'est détachée du mont Mungalo.
Une semaine après la catastrophe, notre correspondant s'est rendu sur place pour raconter le quotidien des rescapés, notamment celui d'un orphelin. Il nous présente un pays passionnant, accueillant, mais où règne une guerre quasi-permanente entre tribus.
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, les villages voisins se querellent pour le contrôle des terres. Couteaux, machettes, mais aussi de plus en plus de fusils… Les armes utilisées lors des batailles entre villages sont de plus en plus meurtrières. Si le glissement de terrain est un vecteur de solidarité, les survivants pourraient bien se retrouver au milieu de conflits tribaux sanglants.