logo

Guerre à Gaza : Benny Gantz démissionne du gouvernement sur fond de dissensions avec Netanyahu
Benny Gantz, membre du cabinet de guerre israélien dirigé par Benjamin Netanyahu, a quitté le gouvernement dimanche. Il était en désaccord avec le Premier ministre sur la conduite de la guerre à Gaza. Sa démission intervient après la libération de quatre otages lors d'un raid dans la bande de Gaza.

Le ministre au sein du cabinet de guerre israélien, Benny Gantz, a annoncé dimanche 9 juin sa démission. Elle acte une division croissante en Israël sur la manière dont le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, mène la guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis maintenant neuf mois.

Benny Gantz a annoncé sa démission après avoir lancé un ultimatum à Benjamin Netanyahu sur l'après-guerre à Gaza, exigeant l'adoption d'un "plan d'action" et fixant le 8 juin comme date butoir.

Guerre à Gaza : Benny Gantz démissionne du gouvernement sur fond de dissensions avec Netanyahu

Le Premier ministre a réagi sur X, en demandant à celui qui fait figure de favori pour former une coalition en cas de chute du gouvernement Netanyahu et d'élections anticipées, de ne pas "abandonner" la bataille.

Itamar Ben Gvir, un ministre d'extrême droite en charge de la Sécurité nationale, a aussitôt "exigé" sur Telegram d'"être inclus" au cabinet de guerre.

La démission de Benny Gantz ne devrait pas, dans l'immédiat, provoquer de grands bouleversements politiques. La coalition gouvernementale de Benjamin Netanyahu dispose toujours d'une majorité au Parlement avec l'appui des formations d'extrême droite.

Un haut commandant militaire, le général de brigade Avi Rosenfeld, a lui démissionné dimanche en raison de ce qu'il a qualifié de son échec à empêcher l'attaque du 7 octobre.

Quatre otages libérés

L'annonce du rival de Benjamin Netanyahu est intervenue après que les forces spéciales israéliennes ont affronté samedi à l'arme lourde des combattants palestiniens dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza. Elles ont réussi à libérer quatre otages retenus dans deux bâtiments et les ont ensuite évacués à bord d'hélicoptères.

Lors de cette opération, l'armée israélienne a indiqué que ses soldats et les otages avaient été la cible de tirs nourris d'armes à feu et de grenades, qui ont provoqué la mort d'un policier.

Le ministère de la Santé du Hamas a lui affirmé que 274 personnes avaient été tuées et 698 blessées, dénonçant un "massacre" dans une zone densément peuplée du territoire palestinien. Ce bilan n'a pas pu être vérifié de manière indépendante.

"Mon enfant pleurait, effrayé par le bruit de l'avion qui nous tirait dessus", a témoigné une femme de Gaza, Hadeel Radwan, 32 ans, racontant comment elle avait fui les combats, sa petite fille de sept mois dans les bras : "On croyait tous qu'on n'allait pas survivre."

Les otages libérés – Noa Argamani, 26 ans, Almog Meir Jan, 22 ans, Andrey Kozlov, 27 ans, et Shlomi Ziv, 41 ans – avaient été enlevés sur le site du festival de musique electro Nova, lors de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza contre le mouvement islamiste palestinien.

De nombreux Israéliens ont pleuré de joie en apprenant leur libération. L'armée a diffusé des images des ex-otages embrassant les membres de leur famille, et le service de presse du gouvernement a publié des images du Premier ministre leur rendant visite à l'hôpital.

Guerre à Gaza : Benny Gantz démissionne du gouvernement sur fond de dissensions avec Netanyahu

"À la maison", ont titré dimanche deux grands quotidiens israéliens sur leur une, Yediot Aharonot et Israel Hayom. Le journal financier Calcalist a salué une "opération héroïque" qui a donné aux Israéliens "quelques heures de grâce".

Avec AFP