
Présentant son rapport sur le Moyen-Orient depuis le Caire, l'organisation Human Rights Watch (HRW) a déclaré que l'Égypte devrait abroger sa "loi d'urgence draconienne", et que la Libye devrait libérer les prisonniers "injustement détenus".
AFP - L'Egypte doit abroger sa "loi d'urgence draconienne" et la Libye devrait libérer les prisonniers "injustement détenus", a affirmé dimanche l'organisation Human Rights Watch (HRW).
"Les dossiers des droits de l'Homme en Egypte et en Libye feront l'objet d'un examen approfondi au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU en 2010", a déclaré Sarah Leah Whitson, la directrice du programme Moyen-Orient à HRW.
Mme Whitson se trouvait au Caire pour présenter la section, intitulée "Egypte et Libye: une année de graves violations", consacrée à ces deux pays dans le rapport mondial de l'organisation.
"Les forces de sécurité égyptiennes doivent comprendre que leur sauvagerie confirme l'image d'Etat policier qu'a l'Egypte à l'étranger, tandis que les forces de sécurité libyennes continuent de dominer l'espace politique en Libye dans une atmosphère de peur", a-t-elle dit.
Mme Whitson a appelé l'Egypte à abroger l'état d'urgence, en vigueur depuis 1981, et à réorganiser ses services de sécurité.
Le gouvernement égyptien "a maintes fois manqué à ses promesses" de mettre fin à cette loi d'exception, a-t-elle poursuivi, estimant que cela était une "honte" et décrédibilisait les autorités.
Mme Whitson a en outre qualifié la torture et les violations des droits de l'Homme en Egypte de routinières.
L'organisation a également appelé le gouvernement libyen à "relâcher immédiatement les prisonniers injustement détenus, à dévoiler le sort des prisonniers disparus, rendre justice aux familles des victimes des meurtres de 1.200 prisonniers en 1996 dans la prison d'Abou Slim et à réformer les lois criminalisant la liberté d'expression et d'association".