
Après avoir dit non à une autonomie accrue lors d'un premier référendum organisé début janvier, Guyanais et Martiniquais se prononcent, ce dimanche, sur la création d'une collectivité unique rassemblant les deux départements-régions.
AFP - Les électeurs de Guyane et de Martinique, interrogés sur l'avenir institutionnel de leurs territoires pour la seconde fois en quinze jours, ont été peu nombreux à se rendre aux urnes dimanche.
En Guyane, où le scrutin est clos depuis 18 heures locales, soit 22h00 à Paris, le taux de participation estimé à 17 heures était de 22,5%, contre 42,1% le 10 janvier à la même heure (et 48,2% finalement).
En Martinique, où le scrutin sera clos à 18 heures locales, soit 23 heures à Paris, le taux de participation estimé à 17 heures s'établissait à 30,2%, contre 41,2% le 10 janvier (et 55,3% finalement).
Environ 67.500 électeurs en Guyane étaient invités à dire ce dimanche s'ils souhaitaient la création d'une "collectivité unique" dans leur département-région, après avoir dit non à 70,2% le 10 janvier à l'autonomie accrue qui leur était proposée lors d'un premier référendum.
En Martinique, 296.800 électeurs étaient également invités par le gouvernement à se prononcer sur la création d'une "collectivité unique" à la place du conseil régional et du conseil général, après avoir repoussé une autonomie accrue à 79,3% le 10 janvier.
La question posée ce dimanche aux électeurs des deux départements était: "Approuvez-vous la création d'une collectivité unique exerçant les compétences dévolues au département et à la région tout en demeurant régie par l'article 73 de la Constitution?".
Les résultats des deux référendums seront connus dans la nuit de dimanche à lundi à Paris.
Les premières estimations pour la Guyane seront connues vers 23h30 à Paris, selon le ministère de l'outre-mer.
En cas de victoire du oui, la "collectivité unique" verrait le jour d'ici deux ans.
Guyane et Martinique deviendraient des "collectivités départementales et régionales" d'outre-mer, en attendant un nom définitif.
Ces collectivités disposeraient des compétences actuelles du département et de la région, Guyane et Martinique présentant la particularité, comme la Guadeloupe et La Réunion, d'être des régions mono-départementales.
La situation prévaut depuis 1982. Elle a créé des chevauchements et des dépenses inutiles, auxquels le gouvernement souhaite mettre fin.
Si le non l'emporte, les deux départements-régions resteraient dans le droit commun national et leur statut dépendrait de la réforme territoriale.
A partir de 2014, comme en métropole, des conseillers territoriaux devraient siéger à la fois au conseil régional et au conseil général, qui auraient la même composition, mais des présidents différents.
Dans les deux cas, oui ou non, les élections régionales en Martinique et Guyane auront lieu les 14 et 21 mars, comme dans les 24 autres régions françaises (Guadeloupe, Réunion et les 22 régions de métropole).
Cet élément a pu avoir un impact sur le scrutin, notamment en Martinique, où certains électeurs ont pu voter non pour faire obstacle à l'accession à la présidence du conseil régional du député Serge Letchimy, grand gagnant du scrutin du 10 où il avait appelé au non.
Comme pour le référendum du 10 janvier, la consultation de dimanche ne concernait pas la Réunion et la Guadeloupe.
A la Réunion, les élus n'ont pas demandé majoritairement une collectivité unique.
En Guadeloupe, les élus, déstabilisés par la crise sociale de 2009, ont reporté à 2011 une éventuelle demande d'évolution institutionnelle.